Jour 4 <br> Campomoro.
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Campomoro.
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Jour 4 <br> Campomoro.
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Campomoro.
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Jour 4 <br> Campomoro.
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Campomoro.
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Jour 4 <br> Campomoro. Cytinet.
Jour 4
Campomoro. Cytinet.
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Jour 4 <br> Campomoro. Plage d'Agulia.
Jour 4
Campomoro. Plage d'Agulia.
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Jour 5. <br>U Paccialu di a Sarra signifie le « hameau de la crête ». Il comprenait plusieurs bergeries et sans doute des cabanes  et accueillait à la fin du 19e une cinquantaine d’habitants. Ils transhumaient l’été vers le plateau du Cuscionu, visible à l’horizon.
Ils fabriquaient un fromage moulé dans des coupelles puis mis à sécher après avoir été fumé. Avec le petit-lait restant, auquel on ajoutait du lait, ils confectionnaient du brocciu, dans des faisselles en joncs tressés.
Jour 5.
U Paccialu di a Sarra signifie le « hameau de la crête ». Il comprenait plusieurs bergeries et sans doute des cabanes et accueillait à la fin du 19e une cinquantaine d’habitants. Ils transhumaient l’été vers le plateau du Cuscionu, visible à l’horizon. Ils fabriquaient un fromage moulé dans des coupelles puis mis à sécher après avoir été fumé. Avec le petit-lait restant, auquel on ajoutait du lait, ils confectionnaient du brocciu, dans des faisselles en joncs tressés.
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Jour 5. <br> Les nombreuses ruines qui parsèment le maquis, attestent de l’importance du pastoralisme autrefois. Les gardiens de la montagne, i pastori, les bergers, en connaissaient intimement chaque lieu, sources, fontaines, chemins, bonnes terres des grottes sûres. Tout était exploité, cultivé, parcouru. Leur mode de vie, leurs croyances, leurs légendes, plongeaient leurs racines dans la préhistoire. Véritables gardiens de la mémoire, ils ont disparu en emportant avec eux des savoirs multimillénaires et un pan entier de la culture corse.
Jour 5.
Les nombreuses ruines qui parsèment le maquis, attestent de l’importance du pastoralisme autrefois. Les gardiens de la montagne, i pastori, les bergers, en connaissaient intimement chaque lieu, sources, fontaines, chemins, bonnes terres des grottes sûres. Tout était exploité, cultivé, parcouru. Leur mode de vie, leurs croyances, leurs légendes, plongeaient leurs racines dans la préhistoire. Véritables gardiens de la mémoire, ils ont disparu en emportant avec eux des savoirs multimillénaires et un pan entier de la culture corse.
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Jour 5. <br> Au centre, l'omo di Cagna.
Jour 5.
Au centre, l'omo di Cagna.
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Jour 5. <br> Lavande stoechas.
Jour 5.
Lavande stoechas.
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Jour 5. <br> Les aiguilles de Bavella.
Jour 5.
Les aiguilles de Bavella.
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Jour 5. <br> U forru di i Civineddi
Une fois par semaine, traditionnellement le samedi, les femmes cuisaient le pain. Le four était chauffé à l’aide de bois secs (cistes, bruyères, lentisques). Une fois la température atteinte, il était nettoyé à l’aide d’un balai composé de ciste, u mondulu. Un baquet, ou plus rarement une pierre creuse, contenant de l’eau, servait à humidifier ce balai afin qu’il ne prenne pas feu.
Dans la petite niche, une coupelle avec de la farine était placée. On jetait un peu de farine dans le four pour vérifier s’il avait atteint la température voulue. La farine devait rester blanche, si elle fonçait, le four était trop chaud. |
Devant le four, à droite, une pierre servait à poser la planche (ou le couvercle du pétrin), sur laquelle étaient posés les pains prêts à cuire. La veille, après avoir tamisé la farine et pétri la pâte, les femmes avaient mis les pains à lever. Une longue pelle en bois, u furriculonu, permettait de les enfourner.
On y cuisait également les viandes et les farcis des repas de fêtes, ou divers biscuits et tartes. Lieu de rencontre et d’ntraide, il avait une grande importance dans la vie de la société traditionnelle.
Dans la région, il servait aussi à une pratique thérapeutique. Les personnes piquées par u ragnu arrabiatu, ou a zinevra, (araignées dont les piqûres pouvaient être mortelles), étaient placées dans le four chaud, pour les faire transpirer et annihiler le venin.
Jour 5.
U forru di i Civineddi Une fois par semaine, traditionnellement le samedi, les femmes cuisaient le pain. Le four était chauffé à l’aide de bois secs (cistes, bruyères, lentisques). Une fois la température atteinte, il était nettoyé à l’aide d’un balai composé de ciste, u mondulu. Un baquet, ou plus rarement une pierre creuse, contenant de l’eau, servait à humidifier ce balai afin qu’il ne prenne pas feu. Dans la petite niche, une coupelle avec de la farine était placée. On jetait un peu de farine dans le four pour vérifier s’il avait atteint la température voulue. La farine devait rester blanche, si elle fonçait, le four était trop chaud. | Devant le four, à droite, une pierre servait à poser la planche (ou le couvercle du pétrin), sur laquelle étaient posés les pains prêts à cuire. La veille, après avoir tamisé la farine et pétri la pâte, les femmes avaient mis les pains à lever. Une longue pelle en bois, u furriculonu, permettait de les enfourner. On y cuisait également les viandes et les farcis des repas de fêtes, ou divers biscuits et tartes. Lieu de rencontre et d’ntraide, il avait une grande importance dans la vie de la société traditionnelle. Dans la région, il servait aussi à une pratique thérapeutique. Les personnes piquées par u ragnu arrabiatu, ou a zinevra, (araignées dont les piqûres pouvaient être mortelles), étaient placées dans le four chaud, pour les faire transpirer et annihiler le venin.
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Jour 5. <br> L’arghja di i civineddi.
L’arghja, l’aire de battage, symbole du travail collectif, est le témoin d’une époque où la moindre parcelle de terre été cultivée, travaillée, aménagée.
Du labour aux semailles, de la moisson au dépiquage, elle évoque le dur labeur des générations qui nous ont précédés.
A tribbiera, le dépiquage, était le moment important de l’année agricole. Après la moisson, les bottes de céréales étaient placées l’une à côté de l’autre dans l’aire. Des bœufs tiraient une pierre ovale, u tribbiu, à laquelle une corde ou une chaîne était attachée. Ils tournaient en rond écrasant les épis.
Ensuite, pour le vannage, a spulera, il fallait attendre que le vent se lève.
Les épis étaient alors jetés en l’air à l’aide d’une fourche en bois, a palmula, ou d’une longue pelle, afin de séparer le grain plus lourd de la paille qui était emportée un peu plus loin.
Jour 5.
L’arghja di i civineddi. L’arghja, l’aire de battage, symbole du travail collectif, est le témoin d’une époque où la moindre parcelle de terre été cultivée, travaillée, aménagée. Du labour aux semailles, de la moisson au dépiquage, elle évoque le dur labeur des générations qui nous ont précédés. A tribbiera, le dépiquage, était le moment important de l’année agricole. Après la moisson, les bottes de céréales étaient placées l’une à côté de l’autre dans l’aire. Des bœufs tiraient une pierre ovale, u tribbiu, à laquelle une corde ou une chaîne était attachée. Ils tournaient en rond écrasant les épis. Ensuite, pour le vannage, a spulera, il fallait attendre que le vent se lève. Les épis étaient alors jetés en l’air à l’aide d’une fourche en bois, a palmula, ou d’une longue pelle, afin de séparer le grain plus lourd de la paille qui était emportée un peu plus loin.
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Jour 5. <br>
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Jour 5. <br> Funtana di u Valdu.
A cette fontaine, les femmes de Ghjunchetu, venaient chaque jour chercher l’eau potable. Cette eau, jaillissant des flancs ouest de la montagne, avait autrefois un débit constant. Elle était réputée pour être particulièrement fraîche et pure. Le bassin, sous la voûte, était alors soigneusement entretenu.
A tinedda, u baliri, a sechja, seille ou seau, mais aussi a cerra, la cruche, servaient à transporter l’eau. Les femmes les plaçaient sur leur tête, en équilibre, et remontaient le sentier jusqu’au village.
Le chemin reliant Ghjunchetu à l’Ortolu et aux villages de l’extrême Sud, passait juste à cet endroit. Lorsque les gens franchissaient ce chemin à une heure particulière de la journée (aube, midi, crépuscule, ou durant la nuit), ils prenaient garde de déposer en offrande aux esprits du pain ou un peu de nourriture.
Ces offrandes étaient ensuite recueillies par les bandits ou toute personne qui qui en avait besoin. Une autre coutume consistait à jeter trois pierres dans l’eau avant de traverser afin de ne pas attraper l’imbuscata. Selon les croyances de l’époque, les morts, jaloux des vivants, guettent près des points d’eau à certaines heures. Ils frappent celui qui passe sans faire les gestes rituels, et donne ainsi un « mauvais œil » particulièrement craint.
Jour 5.
Funtana di u Valdu. A cette fontaine, les femmes de Ghjunchetu, venaient chaque jour chercher l’eau potable. Cette eau, jaillissant des flancs ouest de la montagne, avait autrefois un débit constant. Elle était réputée pour être particulièrement fraîche et pure. Le bassin, sous la voûte, était alors soigneusement entretenu. A tinedda, u baliri, a sechja, seille ou seau, mais aussi a cerra, la cruche, servaient à transporter l’eau. Les femmes les plaçaient sur leur tête, en équilibre, et remontaient le sentier jusqu’au village. Le chemin reliant Ghjunchetu à l’Ortolu et aux villages de l’extrême Sud, passait juste à cet endroit. Lorsque les gens franchissaient ce chemin à une heure particulière de la journée (aube, midi, crépuscule, ou durant la nuit), ils prenaient garde de déposer en offrande aux esprits du pain ou un peu de nourriture. Ces offrandes étaient ensuite recueillies par les bandits ou toute personne qui qui en avait besoin. Une autre coutume consistait à jeter trois pierres dans l’eau avant de traverser afin de ne pas attraper l’imbuscata. Selon les croyances de l’époque, les morts, jaloux des vivants, guettent près des points d’eau à certaines heures. Ils frappent celui qui passe sans faire les gestes rituels, et donne ainsi un « mauvais œil » particulièrement craint.
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