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Saint Didier.
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La Fontaine. Sa date de construction, remontant à 1685, en fait une des plus anciennes fontaines publiques dont l’aspect ait été conservé, ce qui lui vaut d’être protégée at titré des Monuments Historiques. S'il en existait une auparavant, dès 1649, sa reconstruction fut, en partie, la conséquence de la découverte en 1666 d’une source provenant du lieu-dit « la Guinguette », sur la route du Beaucet. L'eau est conduite jusqu’à la fontaine au moyen d’une galerie souterraine, construite en pierre sèche, qui coupe le ruisseau du Barbaras en diagonale de manière à ce que les eaux de source s’accroissent par filtration de celles du ruisseau. Au cours du temps, la fontaine s'illustre comme un lieu de sociabilité, entraînant même des conflits relatifs à la gestion de l'eau comme celui entre la commune et le marquis de La Garde, propriétaire du château, au début du XIXe siècle.
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La Fontaine. Elle est composée d'un fût surmonté d’une panse arrondie, situé au centre d’un bassin hexagonal à pans coupé. Ces décors sont représentatifs du groupe esthétique fontaines d’alors. Le bassin est de la même époque que la partie centrale. Le regard, « truel » en provençal, est fermé par une porte métallique. Les tuyaux, appelé canons, jets ou bourneaux, sont ornés de mascarons, mufles grimaçants crachant de l’eau. Jusqu'au début du XXe siècle, une girouette de fer coiffe l'édifice. Dans les mêmes années, pour faciliter le passage, le lavoir, primitivement situé sur la gauche de la fontaine, est déplacé pour trouver sa place actuelle.
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Le Château. La première trace du château figure dans le texte de restitution de Saint-Didier par le. Comte de Toulouse à l’évêque de Carpentras en 1159. Dans ce manuscrit, l’édifice, par la dénomination de « villa Sancti Desiderii » apparaît comme un lieu de villégiature encore bien loin de son aspect actuel. Par la suite, les aménagements remontant à la fin XVe - début XVIe siècle, marquent le véritable départ de l’histoire de ce château. Il s’agit de la période à laquelle la seigneurie de Saint-Didier passe entre les mains des Thézan à la suite du mariage d’Elzéar avec Siffreine de Venasque, dame de Saint Didier, le 3 février 1483. Pendant près de trois siècles et demi, ils occupent le château, laissant au fil du temps des anecdotes comme la légende selon laquelle Beaumarchais, ami du marquis de Thézan, écrivit le cinquième acte de son mariage de Figaro au château. Peu après, le domaine passe entre les mains des Thézan-Poujols (1779) traversant l’époque de la révolution sans que l’édifice ne subisse de dommages. En 1809, il est vendu à la Baronne de Suze, puis, le 6 janvier 1814, le château devient la propriété du marquis Pelletier de la Garde faisant affluer en ses murs la haute société. Son fils, Henri Auguste Paul, ruinée est obligé de vendre.
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Le Château. Armoiries des Thézan-Venasque. L’édifice est racheté en 1862 par Adolphe Masson, médecin de profession. Il décide d’installer dans ces lieux un établissement hydrothérapeutique. Le succès de cette entreprise donne à Saint-Didier un prestige et une popularité importante, tant et si bien le nom du village se trouve complété par « les Bains », soulignant l'importance caractéristique de cet établissement. Au début du XXe siècle, en 1920, par alliance matrimoniale, la direction revient au docteur Masquin qui est amené par la suite à organiser une annexe au lieu-dit la garder, toujours en fonction aujourd’hui (clinique de Saint Didier).
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Le Château. Si les premiers temps ne démontrent pas la présence d’un château, le XVIe siècle semble celui de la construction véritable comme en atteste l‘inscription sur, la porte du parc (1544) ; même si vraisemblablement, l’entreprise fut entamée par les Venasque avant le mariage de Siffreine. L’escalier à vis ainsi que les fenêtres sont de la fin du XVe – début XVIe siècle.
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Une légende veut qu'un évêque de Carpentras du haut Moyen-Age nommé Didier, fût attaqué par des brigands à la bifurcation du chemin du Beaucet. La chapelle érigée sur sa tombe pour rappeler son martyre serait ensuite devenue la chapelle du château puis l'église paroissiale.
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Située face au château, l'église de Saint-Didier était jadis une dépendance ; leurs portes respectives s'ouvraient l'une vers l'autre. Au cœur du vieux village, l'église était alors une salle toute simple de 6 mètres de large sur 13 mètres de long. Orientée plein nord, elle était recouverte d'une simple voûte en pierre. Au cours des siècles, elle s'agrandit progressivement. En 1669, le curé d'alors, le père Martin, construit la chapelle du Rosaire pour honorer la Vierge Marie. En 1732, la porte d'entrée est agrandie. On édifie aussi des contreforts pour consolider la voûte qui menace ruine. L'orientation change : l'église voit sa nef désormais tournée vers l'Est, vers le soleil levant, symbole de la résurrection du Christ. En 1756, le clocher commence à s’élever vers le ciel ; il est érigé à l'aplomb des anciens remparts, au-dessus de la porte principale du village.
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Les habitants de Saint-Didier ont toujours pris soin de leur église : au début du XVIIIe siècle, ils se cotisèrent pour financer la réalisation du maître-autel et de son retable. Ils firent appel au spécialiste d'alors : maître Jacques Bernus, grand sculpteur comtadin, originaire de Mazan. Il leur en coûta 400 livres. Le 27 juin 1712, on inaugura ce chef-d’œuvre.
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Le sculpteur a mis tout son talent pour ce qui est le cœur de l'édifice : le tabernacle. Celui-ci est entouré de fines colonnettes qui reposent sur des anges et soutiennent un dôme évoquant la Sainte-Trinité.
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La Roque-sur-Pernes.
Rue du Banat. En 1837, les Roquérois étaient au nombre de 332, regroupés à l’intérieur des remparts ou en contrebas du village. Ils étaient en majorité agriculteurs et produisaient essentiellement pour leur consommation personnelle : olivier, blé, vigne, garance et ver à soie. Toute cette vie traditionnelle fut remise en question par l’arrivée de la modernité : chemin de fer, canal de Carpentras, industrialisation des villes... Entre le XIXe et le XXe siècle, les habitants quittèrent en masse le village ; de 383 Roquérois en 1861, il n’en restait plus que 78 en 1950. Bien loin d’ici, partagé entre la Roumanie, la Hongrie et la Serbie se trouve le Banat, à l’histoire troublée. Région hautement stratégique au XVIIIe siècle, le Banat fut conquis par l’empire d’Autriche contre l’empire ottoman. Dès lors, de nombreux Allemands s’y fixèrent pour mettre en valeur les terres, mais également des familles alsaciennes et lorraines. Au traité de Versailles (1919), le Banat est divisé entre plusieurs pays : la Yougoslavie, la Hongrie et la Roumanie. Lors de la seconde guerre mondiale, le sort de leurs descendants fut tragique : ils subirent le drame des minorités. Enrôlés de force dans les unités allemandes, beaucoup périrent sur le front. En 1945, un grand nombre d’hommes et de femmes furent déportés en URSS et les autres, laissés au pays, furent parqués massivement en quelques villages trop petits pour les contenir. Quelques milliers, non sans peine, purent se réfugier à l’Ouest, en France notamment. Dès 1947, un comité des Français du Banat, présidé par Jean Lamesfeld, alerta les autorités françaises sur le sort de ces familles aux lointains ancêtres français. Ému, le Lorrain Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, permit à des centaines de Banatais de rejoindre la France. Le petit village de La Roque servit de cadre à cet exode pour quelques familles. En 1950, le Maire, Edouard Delebecque, prit contact avec M. Lamesfeld pour organiser l’arrivée de plusieurs familles de Banatais, afin de lutter contre l’exode rural qui frappait alors durement la Roque, comme beaucoup d’autres villages perchés. Entre 1950 et 1960 environ, 30 familles vinrent au village et 15 s’y fixèrent définitivement, réussissant ainsi, avec ceux qui y vivaient déjà, une véritable intégration.
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L’élevage du ver à soie. Cette activité, dévolue aux femmes et aux enfants, apportait un complément de ressources à la population paysanne des XVIIIème et XIXème siècles. Elle s’effectuait dans les greniers des habitants ou dans des magnaneries. L’incubation des vers se faisait près des cheminées ou dans le corsage des femmes ! Après cette période d’environ 35 jours, les vers étaient nourris avec des feuilles de mûrier, d’où leur nom provençal « magnan » qui signifie goinfre, gros mangeur. Au terme de leur croissance, ils filent leur cocon de soie qui était ensuite vendu aux filatures de la région. À la Roque sur Pernes, chaque maison possédait sa magnanerie. La production est, en 1907, de 1242 kg. En 1916, seul 34 kg de cocons sont récoltés car maladies et concurrence chinoise mettent fin à cet élevage. Tout en haut, les petites fenêtres étaient celles de la magnanerie.
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Montée vers le château.
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Le château. Il date du XIe-XIIe siècle. Il a été bâti par le comte de Toulouse pour ses seigneurs.
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Le château.
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Le château. Fenêtre romane.
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1067, elle est citée dans des chartes de la puissante abbaye de Saint-Victor de Marseille dont elle dépendait. Elle ne mesurait alors que seize mètres sur quatre. Les vestiges de cette période sont représentés par des arcs en berceau (parties est, sud et nord), principales caractéristiques de l'art roman. A la fin du XIVème siècle, l'édifice roman est adapté pour de nouvelles fonctions. En effet, l'église est érigée en prieuré et donnée à des cardinaux ou des prélats titrés (le cardinal Picolomini, futur pape Pie II). Un nouvel accès est donc construit pour répondre au développement du bourg. Cette entrée (sud) est surmontée d'un arc brisé, typique de l'art gothique.
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. Entre le XVème et le XVIème siècle, la partie ouest de l'église se serait affaissée. Par la suite, elle fut médiocrement rebâtie. Durant cette période, La Roque sur Pernes subit de nombreuses instabilités démographiques, politiques et économiques, dues aux guerres de religion. Néanmoins, au XVIIème siècle, le bourg se développe à nouveau et l'église doit s'adapter à cette hausse de population. Les trois chapelles, le chevet et le clocher sont donc construits. Au XIXème siècle, l'entrée nord est ajoutée et le presbytère est reconstruit.
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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L'Agneua avec les sept sceaux de l'Apocalypse.
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Bustes de St Pierre et St Paul.
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La gloire.
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Baptême de Jésus, encadré par les statues de St gens et St Paul.
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