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Hôtel de Boyer d'Eguilles. Bâti en 1672, sa façade est cachée, par une cour dont le portail à carrosse date de 1715. Cet hôtel reprend un plan parisien, tandis que le modèle des hôtels aixois laisse aimablement admirer les façades en front de rue. Boyer d'Eguilles, un des plus grands collectionneurs européens de son temps, en fut à la fois, le commanditaire et l'architecte. La façade baroque est d'ordre colossal (deux niveaux réunis par une seule hauteur de pilastres). Les ailes ne furent ra jamais terminées par manque d'argent. Elle renferme un escalier d'une parfaite stéréotomie (art de la taille des pierres en vue de leur assemblage direct). L'hôtel conserve des décors de salons des 17e et 18e siècles, ceux d'origine furent complétés par d'autres venant de divers hôtels particuliers aixois. Transformé en vermicellerie au 19e siècle, il fut réhabilité et abrita au 20e siècle le Muséum d'Histoire Naturelle.
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La place a été construite en six ans, de 1735 à 1741, par Jean-Baptiste d’Albertas face à l’hôtel où il demeurait, rue Espariat, à côté de l’hôtel Boyer d’Eguilles. La place est bordée de petits hôtels illustrant la volonté du seigneur de dégager l’entrée de son hôtel et de donner une certaine unité à l’ensemble. La beauté du lieu est donnée par un remarquable équilibre des lignes : lignes horizontales des murs à refends du rez-de-chaussée et des moulures de l’étage, lignes verticales des pilastres encadrant deux étages. Fontaine et place, dans un environnement de choix, dégagent un charme qui évoque immanquablement la douceur de vivre du XVIII-ème siècle. Jean-Baptiste d’Albertas, président de la cour des comptes, est assassiné en 1790 par un jeune homme, Anicet Martel, que l’on condamnera à être roué vif et qui sera exécuté sur la place du palais. Son squelette se retrouvera dans le cabinet de réflexion d’une loge maçonnique. La douceur de vivre était relative.
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Fontaine d'Albertas, place d'Albertas Nouvelle fontaine de 1912 avec un bassin en fonte créé par les élèves de d'école des Arts et Métiers
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Fontaine des 9 Canons Construite en 1691 par Laurent Vallon, elle remplace une fontaine-abreuvoir où venaient se désaltérer les troupeaux en transhumance avant la création du Cours. On voit sur le sol le tracé ancien de la fontaine, qui fut rétrécite pour la circulation.
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Erigée en 1651 par Laurent Vallon sur le cours Mirabeau, au niveau de la rue Joseph-Cabassol, la fontaine des 9 canons est composée de deux vasques superposées. Grâce à sa margelle basse, elle constituait à l’époque un abreuvoir pour les moutons en transhumance d’Arles vers les Alpes. Cette fontaine a d’ailleurs été l’une des dernières utilisée à des usages domestiques.
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Fontaine « moussue », cours Mirabeau. Elle doit son nom à la mousse verte et épaisse qui la recouvre. Elle est alimentée par la source thermale chaude à 23°C des Bagniers. Cette fontaine est l'oeuvre de l'architecte Fossé en 1667. Cette fontaine était à l’origine ornée d'un triton, détruit nuitamment par des gens pris de boisson. En 1670, elle reçut quatre angelots supportant une vasque de pierre. Cette fontaine avait une importance particulière, car placée sur le "cours à carrosses", promenade de plaisir et de parade, et dans l'axe de la rue centrale du nouveau quartier Mazarin, résidence des parlementaires. Il fut donc décidé en 1687 d'y amener les eaux chaudes jusque-là crachées par la fontaine des Bagniers. Son aspect lui vient de la prolifération de mousse et de calcaire due à une eau à 18 degrés. En 1708 un décret interdit, non sans difficultés, que les ménagères viennent y faire leur lessive.
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Construite en 1666 par l’architecte Jacques Fossé, la fontaine dite "moussue" est l’une des trois fontaines du cours Mirabeau. Elle devait être ornée d’un triton, remplacé trois ans plus tard par quatre enfants soutenant une vasque d’où sortait l’eau de la ville. On ne voit plus rien de tout cela aujourd’hui. Il reste un dé large, déformé et recouvert de mousse. Une photo du début du siècle laisse deviner quatre formes vagues qui pourraient avoir été les enfant sculptés par Fossé, mais rien n’est moins sûr. L’érudit Emile Lèbre, à qui l’on doit un savant petit traité des plantes poussant dans les rues d’Aix, a noté trois mousses de variétés différentes, une algue à filaments et plusieurs espèce de diatomées (algues unicellulaires). Dix ans plus tard, l’eau thermale qui arrivait à la fontaine de la rue des Chaudronniers est déviée vers la fontaine du cours qui devient donc une fontaine d’eau chaude. Elle recevra après davantage d’eau thermale venant des Bagniers. Pas assez cependant pour avoir une eau jaillissante comme le voulaient les consuls. Il fallut interdire aux ménagères d’y venir laver leur linge mais on y a longtemps puisé des seaux pour laver le pas des portes et les escaliers des immeubles voisins. Pensez donc : de l’eau chaude en hiver ! Précisons que cette eau thermale n’est pas potable. Mais elle fait aujourd’hui encore la particularité de cette fontaine qui l’été se fond dans le décor naturel du cours Mirabeau.
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Fontaines des 4 Dauphins (rue Cardinale, rue du 4 Sept) située en plein coeur du quartier Mazarin, elle date de l'année 1667. Le bassin rond est en pierre de St Baume, les sculptures en Calissanne, selon un modèle italien, du sculpteur Jean-Claude Rambot. En face, l'hôtel de Boisgelin, construit vers 1650 par Pavillon et Rambot, présente une façade à lourde frise dorique.
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Sculptée en 1667 par Jean-Claude Rambot sur l’ancienne place Mazarine, la fontaine des Quatre Dauphins a rapidement imposé son style. Si bien qu’elle a donné son nouveau nom à la place, la rue qui la traverse conservant celui de Mazarine. Par sa situation, elle renouvelle la thématique de la fontaine jusque-là souvent adossée et fait penser aux grandes fontaines italiennes de l'âge baroque. Protégée au titre des Monuments Historiques en 1905, elle se compose d’un bassin circulaire réalisé en pierre froide de la Sainte Baume, dont le centre est occupé par un obélisque décalé et supporté par quatre dauphins. Leurs nageoires caudales sont quant à elles sculptées dans de la pierre de Calissanne. Pour l’anecdote, le sommet de l’obélisque fut orné successivement par une fleur de lys dorée, une pomme de pin, puis une croix de Malte et à nouveau une pomme de pin, réalisée par le sculpteur Servian après la Deuxième Guerre Mondiale. Vandalisée dans les années 80, elle fut remplacée à l’identique.
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Fontaine d’Argent, entre la rue de la Fontaine d’Argent et la rue de la Mule noire. Elle permît de capter une source libre et d’alimenter en eau le quartier de Villeneuve, septième agrandissement de la ville, débuté dès 1583 sur un plan régulier aux rues en angles droits, dit hippodaméen. Elle a été construite en 1758 selon les plans, influencés par le courant baroque, de Georges Vallon, avec la participation de Jean Chastel pour les sculptures. Elle se présente dans l'évidement d‘un mur en demi-cercle avec un bassin en contre courbe. Les têtes de jeunes turcs, rappelant la mode des turqueries, très en vogue alors, sont en pierre de Calisanne, on voit la trace du blason municipal. Avant l’eau carbonée venait de la source Parraud. Pétrifiante, elle demandait des récurages fréquents. En 1910, c’était l’eau du Péchinat et aujourd’hui l’eau du Verdon.
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Chapelle des Oblats
Située en haut du cours Mirabeau, la chapelle se trouve sur l’emplacement de l’ancien couvent des Carmélites (1625). L’édifice alors hors les murs, fut reconstruit de 1695 à 1701 sur des plans de Thomas Veyrier qui réalisa également la décoration. Son oncle fut un élève de Pierre Puget, architecte de la chapelle de la Vieille Charité de Marseille dotée d’une des premières coupoles ovales de la région. Les carmélites sont expulsées de leur couvent à la Révolution française et la chapelle est transformée en temple de la Raison. En 1816, l'abbé Eugène de Mazenod, futur évêque de Marseille. Nous retrouvons une symbolique très présente dans toutes les églises romanes. Les quatre piliers qui forment un carré et qui soutiennent la coupole représente la terre, le monde des hommes. La coupole, ronde en général et parfois ovale comme ici, symbolise le ciel.
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Chapelle des Oblats
La belle nef, ornée de décors baroques, a malheureusement été maltraitée par les années et tout ce qui restait comme décoration a été grattée au moment de la restauration de 1960. Le baldaquin surmontant l’hôtel a disparu à la révolution.
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Chapelle des Oblats
La chapelle des Oblats possède elle aussi une coupole elliptique couvrant la nef en croix latine, sans collatéraux, ce qui accentue l’effet de hauteur. Largement éclairée par un lanterneau et quatre œils de bœufs, elle repose sur des pilastres composites à décor original.
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Chapelle des Oblats
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Chapelle des Oblats
Quatre grandes statues sur les piliers qui soutiennent la coupole dont deux datent de la construction de l’église. Saint-Jean, apôtre-du Cœur de Jésus. Dès que l’église de la Mission est rouverte, Eugène de Mazenod introduit la dévotion du Sacré-Cœur. La confrérie du Sacré-Cœur de la ville d’Aix aura là son siège. La statue en bois, acquise en 1873 a été réalisée par un artiste qui travaillait à la construction de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, alors qu’un autre oblat, Mgr Guibert, était archevêque de Paris.
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Chapelle des Oblats
Saint Charles Borromée, grande figure d’évêque, après le Concile de Trente. Le prénom de Charles était donné à tous les enfants de la famille de Mazenod.
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Chapelle des Oblats
Saint-Roch. Saint dont la dévotion était grande en Provence. Né à Montpellier, il fut victime de la peste. Il alla se réfugier en forêt et la tradition raconte qu’un chien le découvrit et lui apporta régulièrement de la nourriture. C’est pour cela que Saint-Roch est toujours représenté avec un chien. Il est invoqué pour les cas de peste ou de maladies semblables.
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Chapelle des Oblats
Saint Jean de la Croix, le réformateur du Carmel avec Sainte Thérèse d’Avila (XVe siècle) qui rappelle que cette église fut construite pour des Carmélites.
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Chapelle des Oblats
Au-dessus des deux portes qui donnent sur la chapelle intérieure (le chœur des carmélites), deux statues. A gauche, Sainte Marie-Madeleine dont la tradition dit qu’elle est arrivée à Marseille avec Lazare et les autres Marie.
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Chapelle des Oblats
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Chapelle des Oblats
Le crucifix et l’autel sont des œuvres modernes en métal, faîtes entre 1980 et 1984 par un artiste de la région, à l’occasion de la Béatification d'Eugène de Mazenod (1975).
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Chapelle des Oblats
Statue d'Eugène de Mazenod. Le fils de l'artiste de la région fit, à la même période, la statue de Saint Eugène.
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Chapelle des Oblats
Sainte Marthe et saint Joseph. Sainte Marthe avec le dragon, la "Tarasque* qui terrorisait la cité. La légende raconte que Sainte Marthe venant des Saintes Maries de la Mer a marché à la rencontre du monstre, a fait un signe de croix et la bête devint docile comme un petit chien.
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Chapelle des Oblats
L’église est dédiée au Sacré-Cœur, d’où le vitrail au-dessus de l’entrée.
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Chapelle des Oblats
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Cloître des Oblats
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Cloître des Oblats
Les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée forment une congrégation cléricale missionnaire de droit pontifical qui se consacre principalement aux missions. La congrégation est fondée à Aix-en-Provence le 25 janvier 1816 par saint Eugène de Mazenod (1782-1861). Originellement établie dans le but de revivifier l'Église de Provence après la Révolution française notamment par un apostolat missionnaire dans les zones défavorisées, la congrégation missionnaire est aujourd'hui présente dans de nombreux pays. En 1841, à la demande de Mgr Ignace Bourget, la congrégation envoie ses premiers missionnaires au Canada. En 1880, les missionnaires prennent en charge les offices de l'église Saint-Thomas de Saint-Hélier à l'île de Jersey. En 1895, ils ouvrent une première communauté en Allemagne. En 1903, les oblats de Marie-Immaculée sont expulsés de France ; ils y reviennent après la Première Guerre mondiale. Les premiers missionnaires oblats arrivent en 1931 au Congo belge. Trois d'entre eux sont assassinés pendant la rébellion muléliste en 1964. Les oblats s'installent au Laos en 1935.
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