Saint Blaise.

Le site de saint Blaise. Les étangs. Les tombes rupestres. La forêt de Castillon.

Saint Blaise. <br> Ancien rempart médiéval. Saint-Blaise est le nom d'une chapelle située sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts. Elle se tient à l'extrémité nord du plateau rocheux de Castillon entre les étangs de Citis et de Lavalduc. D'origine récente, ce nom de Saint-Blaise désigne aujourd'hui le site et la longue existence d'habitats disparus : un vaste oppidum gaulois, la ville paléochrétienne d'Ugium, le castrum de Castelveyre. Autant d'agglomérations tour à tour florissantes, détruites et oubliées, dont les vestiges, révélés par les fouilles, racontent l'histoire de la Provence.
Saint Blaise.
Ancien rempart médiéval. Saint-Blaise est le nom d'une chapelle située sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts. Elle se tient à l'extrémité nord du plateau rocheux de Castillon entre les étangs de Citis et de Lavalduc. D'origine récente, ce nom de Saint-Blaise désigne aujourd'hui le site et la longue existence d'habitats disparus : un vaste oppidum gaulois, la ville paléochrétienne d'Ugium, le castrum de Castelveyre. Autant d'agglomérations tour à tour florissantes, détruites et oubliées, dont les vestiges, révélés par les fouilles, racontent l'histoire de la Provence.
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Saint Blaise. <br> Ancien rempart médiéval.
Saint Blaise.
Ancien rempart médiéval.
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Saint Blaise. <br> Emplacement de la porte des agglomérations paléochrétienne et médiévale.
Saint Blaise.
Emplacement de la porte des agglomérations paléochrétienne et médiévale.
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Saint Blaise. <br> Etang de Lavalduc fin octobre.
Saint Blaise.
Etang de Lavalduc fin octobre.
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Saint Blaise. <br> Etang de Lavalduc en août.
Saint Blaise.
Etang de Lavalduc en août.
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Saint Blaise. <br> Etang de Lavalduc en août.
Saint Blaise.
Etang de Lavalduc en août.
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Saint Blaise. <br> Etang de Lavalduc en avril.
Saint Blaise.
Etang de Lavalduc en avril.
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Saint Blaise. <br> Etang de Citis.
Saint Blaise.
Etang de Citis.
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Saint Blaise. <br> Capitale sans nom connu de la tribu littorale des Avatiques, qui peuplait la région entre le Rhône et Marseille, l'oppidum de Saint-Blaise tirait sans doute sa richesse du sel des étangs, qu'il exploitait et négociait auprès de ses voisins grecs et indigènes.
Au début du VIe siècle av J.-C, la fondation de Marseille par les Phocéens donne une impulsion nouvelle à Saint-Blaise. En effet, à l'image d'autres habitats protohistoriques du pourtour de l'étang de Berre, Saint-Blaise est avant tout une agglomération celtique, un oppidum gaulois qui, durant près de cinq siècles, vit au rythme de ses relations avec la ville grecque. Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle.
Saint Blaise.
Capitale sans nom connu de la tribu littorale des Avatiques, qui peuplait la région entre le Rhône et Marseille, l'oppidum de Saint-Blaise tirait sans doute sa richesse du sel des étangs, qu'il exploitait et négociait auprès de ses voisins grecs et indigènes. Au début du VIe siècle av J.-C, la fondation de Marseille par les Phocéens donne une impulsion nouvelle à Saint-Blaise. En effet, à l'image d'autres habitats protohistoriques du pourtour de l'étang de Berre, Saint-Blaise est avant tout une agglomération celtique, un oppidum gaulois qui, durant près de cinq siècles, vit au rythme de ses relations avec la ville grecque. Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle.
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Saint Blaise. <br> Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle. Deux périodes sont emblématiques de cette proximité :
► La période
Saint Blaise.
Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle. Deux périodes sont emblématiques de cette proximité : ► La période " archaïque " (VIe et Ve s. av. J.-C), qui voit l'habitat gaulois se structurer à l'abri d'une première muraille et développer des échanges avec le bassin méditerranéen ; ► La période hellénistique, au IIe s. av. J.-C, durant laquelle Saint-Blaise retrouve son éclat après une longue phase de déclin. C'est alors l'époque de la construction d'une enceinte en grand appareil de type grec. Par le recours à des techniques de construction et à une main d'œuvre étrangère, les Gaulois de Saint-Blaise ont voulu édifier un ouvrage de prestige, à l'image de la muraille qui défendait Marseille. Il exprime le pouvoir et la richesse de l'agglomération celtique, à une période de rivalités et de conflits aigus entre le monde indigène et la colonie grecque. Autant de marques de la force et de l'unité des Gaulois du Midi qui, à la fin du IIe s. av. J.-C, ici comme ailleurs, seront définitivement détruites par les troupes romaines, appelées en renfort par Marseille.
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Saint Blaise. <br> Après plus de cinq siècles d'abandon, le site de Saint-Blaise est réoccupé et à nouveau fortifié au début du Ve s. apr. J.-C. Dans la dépendance d'Arles, Saint-Blaise devient alors, et au moins jusqu'au VIIe s. apr. J.-C, l'un des principaux pôles de la christianisation de la Provence.
Comme ailleurs en Provence, la fin de l'Antiquité marque le regroupement des communautés autrefois dispersées dans de nombreux petits habitats. Entre les IXe et XIIIe siècles, quelques textes nous en révèlent le nom
Saint Blaise.
Après plus de cinq siècles d'abandon, le site de Saint-Blaise est réoccupé et à nouveau fortifié au début du Ve s. apr. J.-C. Dans la dépendance d'Arles, Saint-Blaise devient alors, et au moins jusqu'au VIIe s. apr. J.-C, l'un des principaux pôles de la christianisation de la Provence. Comme ailleurs en Provence, la fin de l'Antiquité marque le regroupement des communautés autrefois dispersées dans de nombreux petits habitats. Entre les IXe et XIIIe siècles, quelques textes nous en révèlent le nom " Ugium " et l'activité principale, fondée sur l'économie du sel, extrait des étangs. La ville se compose de maisons modestes qui reprennent souvent la trame urbaine gauloise. Deux églises sont attestées, Saint-Pierre d'Ugium et Saint Vincent d'Ugium. Aujourd'hui, leurs vestiges sont visibles : l'une au pied de la chapelle actuelle, l'autre contre le mur d'enceinte, là où se trouvait l'entrée de l'oppidum gaulois.
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Saint Blaise. <br> Carrière de pierres.
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Carrière de pierres.
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Saint Blaise. <br> Carrière de pierres.
Saint Blaise.
Carrière de pierres.
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Saint Blaise. <br> La ville basse, au fond, l'église saint Vincent.
Saint Blaise.
La ville basse, au fond, l'église saint Vincent.
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Saint Blaise. <br> La ville basse.
Saint Blaise.
La ville basse.
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Saint Blaise. <br> Descente vers la source de la Tourtoulane.
Saint Blaise.
Descente vers la source de la Tourtoulane.
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Saint Blaise. <br> Source de la Tourtoulane.
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Source de la Tourtoulane.
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Saint Blaise. <br> Les murailles constituent une fortification de plus de 400 m de long qui ferme et délimite le site sur la partie sud-est. Trois fortifications principales ont pu être distinguées : un rempart primitif de la période archaïque ;  une fortification en grand appareil de type grec, munie de tours quadrangulaires ; un rempart paléochrétien, composé de saillants flanqués de dix tours arrondies ou quadrangulaires.
Cette pérennité aboutit par endroits à la superposition des trois murailles sur une dizaine de mètres de haut, mais elle se traduit le plus souvent par l'ensevelissement ou la disparition des vestiges de l'enceinte la plus ancienne, au profit des deux constructions postérieures à l'appareil monumental. Henri Rolland en a établi la chronologie qui fut revisitée par les travaux d'autres archéologues dans les années 1980.
Saint Blaise.
Les murailles constituent une fortification de plus de 400 m de long qui ferme et délimite le site sur la partie sud-est. Trois fortifications principales ont pu être distinguées : un rempart primitif de la période archaïque ; une fortification en grand appareil de type grec, munie de tours quadrangulaires ; un rempart paléochrétien, composé de saillants flanqués de dix tours arrondies ou quadrangulaires. Cette pérennité aboutit par endroits à la superposition des trois murailles sur une dizaine de mètres de haut, mais elle se traduit le plus souvent par l'ensevelissement ou la disparition des vestiges de l'enceinte la plus ancienne, au profit des deux constructions postérieures à l'appareil monumental. Henri Rolland en a établi la chronologie qui fut revisitée par les travaux d'autres archéologues dans les années 1980.
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Saint Blaise. <br> En bas, le rempart grec du IIe siècle av J.C. Il est protégé par un avant mur, à gauche. Au-dessus, le rempart du Ve siècle ap J.C.
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En bas, le rempart grec du IIe siècle av J.C. Il est protégé par un avant mur, à gauche. Au-dessus, le rempart du Ve siècle ap J.C.
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Saint Blaise. <br> Avant mur de protection du rempart grec.
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Avant mur de protection du rempart grec.
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Saint Blaise. <br> La muraille a été érigée par des ouvriers grecs travaillant pour les gaulois. Les romains ont attaqué et détruit le site vers -125, mais ne s'y sont jamais installés.
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La muraille a été érigée par des ouvriers grecs travaillant pour les gaulois. Les romains ont attaqué et détruit le site vers -125, mais ne s'y sont jamais installés.
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Saint Blaise. <br> Tour ronde paléochrétienne, du Ve siècle ap J.C.
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Tour ronde paléochrétienne, du Ve siècle ap J.C.
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Saint Blaise. <br> Les merlons issus du crénelage du rempart grec. Ce dernier était une muraille de prestige, de 6 m de haut, surmontée des merlons.
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Les merlons issus du crénelage du rempart grec. Ce dernier était une muraille de prestige, de 6 m de haut, surmontée des merlons.
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Saint Blaise. <br> Les pierres sont disposées tantôt en
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Les pierres sont disposées tantôt en "carreau" (côté le plus long en façade), tantôt en "boutisse" (bloc perpendiculaire, à droite, en haut). Ces derniers blocs pénètrent profondément dans la masse du mur et assurent sa solidité. Les pierres du bas, placées en boutisse, font partie de la fondation car elles ne sont pas travaillées, elles présentent des bossages.
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Saint Blaise. <br> Marque en forme de delta, dont les jambes sont prolongées pour faire un A.
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Marque en forme de delta, dont les jambes sont prolongées pour faire un A.
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Saint Blaise. <br> Borie du XVIIIe siècle.
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Borie du XVIIIe siècle.
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Saint Blaise. <br> Marque épigraphique et traces en arête de poisson de l'outil qui a servi à travailler la pierre.
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Marque épigraphique et traces en arête de poisson de l'outil qui a servi à travailler la pierre.
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Saint Blaise. <br> Courtine du rempart grec dans la ville basse. Les courtines sont les espaces compris entre des tours ou des saillants qui les protégeaient. Mis à part les deux courts tronçons qui ferment le site à ses extrémités, les courtines disposées en ligne brisée entre les ouvrages de défense ont une grande ampleur : leur longueur est comprise entre 18 et 48 m. Les saillants ne constituent pas des tours à proprement parler, mais de simples avancées du mur, presque sans surépaisseur, entre les différentes courtines.
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Courtine du rempart grec dans la ville basse. Les courtines sont les espaces compris entre des tours ou des saillants qui les protégeaient. Mis à part les deux courts tronçons qui ferment le site à ses extrémités, les courtines disposées en ligne brisée entre les ouvrages de défense ont une grande ampleur : leur longueur est comprise entre 18 et 48 m. Les saillants ne constituent pas des tours à proprement parler, mais de simples avancées du mur, presque sans surépaisseur, entre les différentes courtines.
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