Le second, un projet d'église présenté 1785, est l'œuvre d'un autre marseillais, au parcours plus discret, Louis Dreveton, dont le frère, Balthazar Dreveton, fut l'architecte du couvent et de la chapelle des Bernardines.
Le dernier de la série (1786) est dû à Charles Joachim Bénard (1750-?), un arrivé de fraîche date à Marseille. Ce sont ses plans pour le nouveau théâtre de la ville qui venaient d'être retenus deux ans plus tôt. De l'édifice qu'il avait conçu, ne demeure aujourd'hui que la façade de l'actuel opéra. Avec ses références à un style antique sévère, elle témoigne ainsi que les trois vues de son projet de rotonde à l'usage des anciens (1786) de sa maîtrise des tendances les plus récentes de l'architecture de son temps qu'il tentait alors d'introduire à Marseille.
Sont à mettre également en relation avec l'établissement marseillais, le plan pour une église paroissiale envoyé par Charles Dupuis (1733 1792) à l'académie. Il s'agissait de son dessin pour le concours du Grand Prix d'architecture de 1760 dont il avait été l'un des candidats malheureux. Les deux projets pour une maison de campagne, et une fontaine pour la place Saint-Louis pourraient provenir des collections de l'académie. Ils sont l'œuvre de Christophe Embry ( ?-1794), qui y fut professeur d'architecture à partir de 1780.