L'abbaye Sainte-Marie de Fontcaude
En 1204, les chanoines de FONTCAUDE fondent l’ abbaye N.D. D’ HUVEAUNE près de Marseille.
En 1318, à la suite de la crise cathare et de la croisade, le diocèse de NARBONNE est démembré, et FONTCAUDE est rattachée au nouveau diocèse de SAINT-PONS.
Au cours du XIV° s. se développe la pratique de la commende, et les abbés de FONTCAUDE seront désormais nommés par le Pape ou plus tard par le Roi, ce qui va de pair avec le déclin de la vie religieuse. L’ insécurité engendrée par la Guerre de Cent Ans conduit au dépeuplement de l’ abbaye.
La période des Guerres de Religion verra le malheur s’ abattre sur l’ abbaye. De nombreux biens doivent être aliénés pour aider le Roi de France (1563-1570) et, pire encore, en 1577, des bandes pillardes conduites par le “capitaine” BACON, issu du village voisin de PIERRERUE, ravagent l’ abbaye au nom du protestantisme. La vie religieuse ne reprendra que très timidement quelque temps plus tard.
Tout au long du XVII° et XVIII° s. , la communauté, réduite à six chanoines, vivote dans ses bâtiments en partie ruinés. L’ abbatiat d’ Etienne SALVAN D’ HAUTERIVE (1732- 1769), après un début prometteur, confirme l’ inévitable dégradation de la vie conventuelle. L’ abbé est déposé en 1756 et l’ abbaye est mise en “économat”, c’ est à dire en liquidation judiciaire.
En 1782, la situation financière est enfin expurgée, et LOUIS XVI, peut nommer un abbé, le dernier, Aimé des MOULINS DE L’ ISLE (1784-1791).
A partir de 1791, l’ abbaye est aliénée comme “Bien National” et vendue aux enchères publiques. L’ ensemble se démembra au cours du XIX°s. et était partagé entre neuf propriétaires lorsqu’ en 1969, l’ association des AMIS DE FONTCAUDE entreprit de reconstituer l’ espace canonial et de restaurer les bâtiments.