Rigaud.
AUTEL DES AMES DU PURGATOIRE
A partir de la notion de purification par le feu (ignis purgatorius), a été créé celle du lieu considéré comme différent de l’Enfer : les morts ayant subi l’épreuve purificatrice ont l'espoir d'être admis en présence de Dieu ; les peines de ceux qui sont « rejetés » sont au contraire considérées comme éternelles. On prie pour les âmes du purgatoire (liturgie des défunts, commémoration de tous les fidèles défunts le 2 novembre, intercession à chaque messe et à l’office du soir, De profundis, confréries du Purgatoire...) ou on leur demande (en privé seulement) leur intercession.
Au Moyen Age, on a cherché à localiser l'Enfer sous terre, le Paradis dans le ciel, le Purgatoire au fond du cratère de l'Etna ou du -Stromboli, ou dans une caverne d'Irlande.
On peut définir le purgatoire comme le prolongement, au-delà de la mort, de la pénitence, et comme une épreuve à laquelle doit être soumise l'âme des pécheurs sauvés par Jésus-Christ, avant de parvenir à la béatitude céleste. C'est à partir du 8eme siècle que se dessine, dans l'imaginaire du nord-ouest de l'Europe, un lieu de l'au-delà pour l'accomplissement de cette « peine purgatoire » : c'est une vallée profonde et ténébreuse, entourée à gauche de flammes et à droite de rafales de neige et de grêle, où les âmes sont jetées et ballottées par des vents furieux. Au 12 me siècle la description se précise : distinct de l'enfer comme du paradis, le purgatoire est un lieu où chaque jour qu'on passe dure des années et où les âmes des défunts se repentent des fautes qu'elles ont commises et attendent le bonheur de voir Dieu.
Lieu d'expiation temporaire, de purification nécessaire, le purgatoire est décrit par Dante, dans sa Divine Comédie, comme l'image inversée de l'enfer, sept étages où les âmes purgent et expient leurs fautes en la présence consolante d'anges à la robe et aux ailes couleur d'espérance.