Prieuré de Carluc
Vue générale des aménagements troglodytiques. Au centre, la chambre funéraire qui s’ouvre au coin N.O. de l’église Saint-Jean-Baptiste. A droite, un appentis couvrant un espace ayant servi de carrière de pierres. Au pied des rochers, la source sacrée de Carluc. La charte de 1011 est le premier texte connu qui cite Saint Pierre de Carluc, ainsi qu'Archinric, qui fut abbé de Montmajour quelques années plus tôt. Il existe donc à cette date un prieuré à Carluc. La charte fait état d'un legs à Estoublon fait « à l'abbé Archinric, à ses successeurs et à ses moines, à Saint-Pierre de Carluc, ainsi qu'aux moines qui résideront dans le monastère à construire ».
L'abbé Archinric fut contemporain de la fondation de Saint-Pierre de Montmajour, qu'il dirigea avec quelques difficultés, et se retira à Carluc où il mourut en 1021. Il y fit construire le prieuré Saint-Pierre, première des trois églises que va compter ce lieu monastique. Il est d'ailleurs à souligner que si son nom ne figure pas au nécrologe de Montmajour, mais que son culte se développa à Carluc puisqu'au XIVe siècle il y était fêté le 16 février. En l'état actuel des recherches et de la documentation, s'il est impossible d'affirmer que l'abbé de Monmajour fut le fondateur du monastère de Carluc au début du XIe siècle, il en est très certainement le rénovateur. Contemporain d'Étienne d'Agde, évêque d'Apt, qui lui aussi fit reconstruire sa cathédrale ruinée par les Sarrasins, il dut à sa demande entreprendre la même chose à Carluc.