Reillanne
Reillane (qui, pendant les trois derniers siècles, s'appela Rillane, en provençal « Rayano », est bâti sur le penchant d'une petite colline, sur la ligne de partage des eaux de la Largue et du Caulon, à 610 mètres d'altitude. A l'époque celto-ligure, ce fut le centre de quelques habitations, sous les Romains, « Reillania » (Reliana, Radiana, Rilhonia) devint cité et marché. Au moyen âge, le pays fut ravagé par les Sarrasins, les Lombards, les Saxons et autres barbares, ce qui explique la situation du bourg, plus facile à défendre sur une haute colline. Il est fait mention de Reillane dans une bulle du pape Grégoire VII, à la date de 1084, dans celles de Calixte II, de l'an 1125, et d'Innocent III, de l'an 1204, qui toutes sont relatives au monastère de Saint-Benoît, dépendant de l'abbaye de Montmajour, établi au quartier de « Carluec ». Au XIIIème siècle, les Templiers obtinrent de beaux domaines dans son territoire. L'écuyer Raymond de Reillane, procureur de la communauté, fit donation à Reynaud d'Erviac, vicaire du comté de Forcalquier, de tous les droits de cette communauté sur le consulat. Dès lors, les comtes de Provence favorisèrent Reillane, la reine Jeanne l'érigea en vicomte, par lettres patentes données à Naples, le 28 mai 1378, en faveur du marquis de Corfou, plus connu sous le nom de Fouquet ou Foulques d'Agoult. La transaction du 19 septembre 1671 régla définitivement les droits respectifs des habitants et des seigneurs de Reillane.