Castellar
Dès la fin du XVe siècle, des Lascaris de Castellar ont été "consuls" puis "syndics" de Nice : Honoré en 1508, Etienne en 1512, Célestin en 1517, Barthélémy en 1545. Un autre Honoré fut Président de la Chambre des Comptes du Piémont en 1577. Un troisième Honoré, Chevalier de Malte, trouva la mort en 1562 dans un combat contre les Turcs. Jean-Paul Lascaris, né le 28 juin 1560, entra dans l'Ordre de Malte, atteignit la charge suprême de 55e Grand-Maître, charge qu'il occupa avec intelligence et fermeté. Il mourut à Malte le 14 août 1657, entouré de la renommée universelle. L'un de ses neveux, Jean-Baptiste, maréchal de camp de Charles-Emmanuel II, duc de Savoie, fit construire à Nice, à partir de 1648, le beau palais de la Rue Droite, que ses descendants, les comtes de Peille, coseigneurs de Castellar, occupèrent jusqu'en 1792. Il était également propriétaire du Palais Lascaris de Castellar, dont le porche est couronné par une élégante coupole à lanternon. Les biens de son dernier descendant direct, Jean-Paul Augustin, furent vendus comme "biens nationaux" après le rattachement du Comté de Nice à la France. En 1814, Castellar fut restitué au royaume de Piémont-Sardaigne et demeura Sarde jusqu'au rattachement de 1860. C'est à Castellar et à Gorbio qu'il y a eu la plus forte proportion de votes contre le rattachement à la France.