François-André Vincent
Paris. 1746 - Paris. 1816
Triple Portrait de l'artiste, de l'architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers Van Wick,
1775. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre. En août 1771, après avoir reçu le Grand Prix (en 1768) et passé trois ans à l'École des élèves protégés, Vincent se rendit à Rome pour séjourner à l'Académie de France, accompagné du peintre Lebouteux et des sculpteurs Moitte et Foucou. Recommandés par Dandré-Bardon, ils arrivèrent à Marseille à la fin du mois de sep¬tembre, où ils furent reçus par des membres de l'académie dont l'une des missions était de faciliter le séjour des élèves pensionnés du roi en route pour l'Italie. De retour de son séjour romain, à l'automne 1775, Vincent fai¬sait de nouveau escale à Marseille, avec son ami l'architecte Rousseau. Ils y retrouvèrent alors Coclers Van Wick, qu'ils avaient certai-nement connu en Italie. Cette étape fut assez longue pour que Vincent pût réaliser deux œuvres, dont ce Triple Portrait, de loin une de ses plus belles toiles qui trouve son origine dans les portraits d'artistes exécutés pour commémorer une rencontre ou célébrer des liens d'amitié. Jean-Pierre Cuzin l'a parfaite¬ment souligné dans la monographie consa¬crée à l'artiste, ce tableau vite peint, avec même une sorte d'urgence, apparaît comme un cadeau d'adieu. Devant une toile posée sur un chevalet, Vincent et Coclers se serrent la main, le premier semblant donner ses pinceaux au second.