MICHEL FRANÇOIS DANDRÉ-BARDON
1700-1783
Un artiste au service de l’Académie de peinture et de sculpture de Marseille

Après une formation dans les ateliers de Jean Baptiste Vanloo et de Jean François de Troy, Dandré-Bardon commença sa carrière à Paris à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il fut reçu en 1735. Revenu s'installer en Provence à partir des années 1740, sa réputation l'avait précédé et s'était répandue jusqu'à Marseille où il fut nommé en 1749 peintre des Galères du Roi. En novembre 1750, il entra à l'Académie des Belles Lettres et prononça un discours de réception sur le thème de L’Union des Arts et des Lettres, dans lequel il laissait percer l'idée de la création d'un établissement d'enseignement des arts et du dessin. Ce souhait sera finalement mis en œuvre en 1752-1753 par le sculpteur Verdlguler et les artistes qui l'entouraient. De retour à Paris, Dandré Bardon suivra d'un œil toujours bienveillant et protecteur les débuts de l'Académie de peinture et de sculpture, dont il sera le directeur perpétuel à partir de 1754. Grâce à ses connaissances, à ses appuis artistiques et politiques, il guidera pendant près de trente ans depuis la capitale, la destinée de cet établissement. Fervent défenseur des intérêts de l'académie marseillaise, il obtiendra pour elle en février 1780 les lettres patentes lui permettant d'être reconnue et affiliée en tant que "fille aînée" par l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Personnage cultivé, peintre brillant, il fut également poète et musicien et l'un des plus grands théoriciens de l'art du XVIIIe siècle. Il meurt à Paris en 1783. Son éloge posthume fut prononcé le 6 avril 1785 devant l'Académie des Belles-lettres de Marseille par Dominique Audibert, secrétaire perpétuel.