Michel-Honoré Bounieu
Marseille. 1760 - Paris. 1816 Enlèvement du soulier de Rhodope, 1769 Huile sur toile. Bordeaux. Musée des Beaux-Arts. Après avoir obtenu, en 1756, un second prix à l'école de dessin de l'académie, Bounieu fut estimé assez talentueux pour être envoyé à Paris poursuivre son apprentissage auprès de Jean-Baptiste-Marie Pierre. En août 1767, il fut agréé par l'Académie royale. À compter de 1772, il enseigna jusqu'à la Révolution le dessin à l'École des arts et métiers. Bounieu pratiqua tous les genres, la nature morte, imitant parfois Chardin, la peinture d'histoire religieuse ou mythologique et le portrait. En 1769, il proposa au Salon un sujet de l'histoire antique, tiré du livre de Mme Dacier, Les Poésies d'Anacréon et de Sapho, paru en 1696. Un aigle qui avait emporté le soulier de la courtisane égyptienne Rodhope alors qu'elle prenait son bain, le porta jusqu'à Memphis où il le laissa tomber sur les genoux du pharaon Psammeticus. Le roi fit rechercher la propriétaire du joli soulier et l'épousa.