Beaune

La ville, les Hospices, la collégiale Notre Dame avec les tapisseries de la Vierge, Hôtel des Ducs de Bourgogne.

Histoire de la Bourgogne du Ve siècle à la fin du XVe siècle.
Le royaume de Bourgogne, fondé par les Burgondes qui s'étaient installés dans la région au milieu du Ve siècle, devient mérovingien vers le milieu du VIe siècle. Â l'époque de Charlemagne et de l'Empire carolingien, il comprend toute la vallée de la Saône et du Rhône, la Provence et l'Helvétie (la Suisse actuelle).
En 877, Charles le Chauve fait de la Bourgogne un duché au profit de son beau-frère Richard.
Au début du XIe siècle, le roi de France Henri Ier donne la Bourgogne à son frère Robert. C'est l'origine de la première maison de Bourgogne dite capétienne, qui s'éteint sans postérité en 1361, le duché revenant alors à la couronne de France.
Cependant, en 1363, Jean le Bon l'en détache à nouveau pour le donner en apanage à son quatrième fils Philippe qui avait acquis le surnom de Hardi à la bataille de Poitiers contre les Anglais en 1356. Il est le fondateur de la seconde maison de Bourgogne, dite maison des Valois.
Histoire de la Bourgogne du Ve siècle à la fin du XVe siècle. Le royaume de Bourgogne, fondé par les Burgondes qui s'étaient installés dans la région au milieu du Ve siècle, devient mérovingien vers le milieu du VIe siècle. Â l'époque de Charlemagne et de l'Empire carolingien, il comprend toute la vallée de la Saône et du Rhône, la Provence et l'Helvétie (la Suisse actuelle). En 877, Charles le Chauve fait de la Bourgogne un duché au profit de son beau-frère Richard. Au début du XIe siècle, le roi de France Henri Ier donne la Bourgogne à son frère Robert. C'est l'origine de la première maison de Bourgogne dite capétienne, qui s'éteint sans postérité en 1361, le duché revenant alors à la couronne de France. Cependant, en 1363, Jean le Bon l'en détache à nouveau pour le donner en apanage à son quatrième fils Philippe qui avait acquis le surnom de Hardi à la bataille de Poitiers contre les Anglais en 1356. Il est le fondateur de la seconde maison de Bourgogne, dite maison des Valois.
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Ses successeurs sont Jean sans Peur, assassiné au Pont de Montereau en 1419, et Philippe le Bon qui, pour venger la mort de son père, met en péril la monarchie française au cours des guerres civiles, entre les Armagnacs et les Bourguignons. Ces derniers sont alliés aux Anglais, qui, au traité de Troyes de 1420, réussissent à faire désigner le roi d'Angleterre comme héritier de la couronne de France. En 1435, le duc Philippe le Bon fait la paix avec le roi de France Charles VII à Arras. La cour de Philippe le Bon, protecteur éclairé de nombreux artistes est une des plus brillantes et fastueuses de son époque : s'y croisent les peintres van Eyck, van der Weyden, Henri Bellechose et les musiciens Guillaume Dufay et Gilles Binchois.
Portrait de Marie de Bourgogne, attribué à Michaël Pacher, vers 1470/1480.
Reliquaire de Charles le Téméraire, en or, vermeil et émaux, commandé en 1467 à Gérard Loyet pour la Cathédrale de Liège. Trésor de la Cathédrale de Liège.
Ses successeurs sont Jean sans Peur, assassiné au Pont de Montereau en 1419, et Philippe le Bon qui, pour venger la mort de son père, met en péril la monarchie française au cours des guerres civiles, entre les Armagnacs et les Bourguignons. Ces derniers sont alliés aux Anglais, qui, au traité de Troyes de 1420, réussissent à faire désigner le roi d'Angleterre comme héritier de la couronne de France. En 1435, le duc Philippe le Bon fait la paix avec le roi de France Charles VII à Arras. La cour de Philippe le Bon, protecteur éclairé de nombreux artistes est une des plus brillantes et fastueuses de son époque : s'y croisent les peintres van Eyck, van der Weyden, Henri Bellechose et les musiciens Guillaume Dufay et Gilles Binchois. Portrait de Marie de Bourgogne, attribué à Michaël Pacher, vers 1470/1480. Reliquaire de Charles le Téméraire, en or, vermeil et émaux, commandé en 1467 à Gérard Loyet pour la Cathédrale de Liège. Trésor de la Cathédrale de Liège.
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Philippe le Bon vit essentiellement dans certaines villes conquises, à Bruges, Anvers, Bruxelles ou Lille mais reste très attaché à la Bourgogne, comme son père et son grand-père. En témoignent les nombreuses résidences princières situées en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire, à l’image de l'Hôtel des Ducs, accueillant le Musée du Vin, à Beaune.
Les ducs sont également fidèles au vin bourguignon dont ils tirent profit et dont Ils font la promotion. En outre, Ils élaborent une véritable politique vitivinicole, notamment de défense d'une viticulture de qualité.
Le fils de Philippe le Bon, Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, est, par ses ambitions, un adversaire dangereux pour Louis XI. En plus du duché de Bourgogne, il possède les Pays-Bas, la Flandre, l'Artois, la Picardie, le Luxembourg, la Franche-Comté et le sud de l'Alsace. Il rêve de réunir ses possessions en s'emparant de la Lorraine afin d'en faire un royaume, mais il est tué au siège de Nancy en 1477. Charles n'ayant pas de fils, les territoires bourguignons du duché entrent définitivement dans les possessions du roi de France.
Philippe le Bon vit essentiellement dans certaines villes conquises, à Bruges, Anvers, Bruxelles ou Lille mais reste très attaché à la Bourgogne, comme son père et son grand-père. En témoignent les nombreuses résidences princières situées en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire, à l’image de l'Hôtel des Ducs, accueillant le Musée du Vin, à Beaune. Les ducs sont également fidèles au vin bourguignon dont ils tirent profit et dont Ils font la promotion. En outre, Ils élaborent une véritable politique vitivinicole, notamment de défense d'une viticulture de qualité. Le fils de Philippe le Bon, Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, est, par ses ambitions, un adversaire dangereux pour Louis XI. En plus du duché de Bourgogne, il possède les Pays-Bas, la Flandre, l'Artois, la Picardie, le Luxembourg, la Franche-Comté et le sud de l'Alsace. Il rêve de réunir ses possessions en s'emparant de la Lorraine afin d'en faire un royaume, mais il est tué au siège de Nancy en 1477. Charles n'ayant pas de fils, les territoires bourguignons du duché entrent définitivement dans les possessions du roi de France.
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Le mariage de la fille du dernier duc, Marie de Bourgogne, avec le duc Maximilien d'Autriche fait passer le reste de l'héritage bourguignon à la maison de Habsbourg. Charles Quint, arrière-petit-fils de Charles le Téméraire, règne sur un Empire «sur lequel le soleil ne se couche jamais », qui s'étend de l'Espagne aux territoires allemands, en passant par les Pays-Bas et les terres du Nouveau Monde (Mexique, Pérou).
Portrait de Marie de Bourgogne, attribué à Michaël Pacher, vers 1470/1480.
Le mariage de la fille du dernier duc, Marie de Bourgogne, avec le duc Maximilien d'Autriche fait passer le reste de l'héritage bourguignon à la maison de Habsbourg. Charles Quint, arrière-petit-fils de Charles le Téméraire, règne sur un Empire «sur lequel le soleil ne se couche jamais », qui s'étend de l'Espagne aux territoires allemands, en passant par les Pays-Bas et les terres du Nouveau Monde (Mexique, Pérou). Portrait de Marie de Bourgogne, attribué à Michaël Pacher, vers 1470/1480.
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Pavés en bois de la Maison des Climats pour qu'il n'y est pas d'étincelles.
Pavés en bois de la Maison des Climats pour qu'il n'y est pas d'étincelles.
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Hôtel Fourneroy.
Hôtel Fourneroy.
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Hôtel Fourneroy.
Hôtel Fourneroy.
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Hôtel Fourneroy. C'est une ruelle traversante.
Hôtel Fourneroy. C'est une ruelle traversante.
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Hôtel Fourneroy.
Hôtel Fourneroy.
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Hôtel Fourneroy.
Hôtel Fourneroy.
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La Grande Tour. Une des quatre tours construites au début du XVIe siècle, elle est ornée, coté boulevard, du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille.
Elle participait à la surveillance de la plaine en surveillant la route de Verdun, la Saône toute proche formant la frontière du Royaume avec l’Empire jusqu’en 1678.

C’est ainsi que la garde vit arriver en 1569 les 40 000 Allemands appelés par Condé, puis en 1636 l’armée de Galas qui ravagea, pilla et incendia les faubourgs.
La Grande Tour. Une des quatre tours construites au début du XVIe siècle, elle est ornée, coté boulevard, du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille. Elle participait à la surveillance de la plaine en surveillant la route de Verdun, la Saône toute proche formant la frontière du Royaume avec l’Empire jusqu’en 1678. C’est ainsi que la garde vit arriver en 1569 les 40 000 Allemands appelés par Condé, puis en 1636 l’armée de Galas qui ravagea, pilla et incendia les faubourgs.
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La Grande Tour.
La Grande Tour.
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L'Aigue ou la Bouzaize ?
L'Aigue ou la Bouzaize ?
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Le terme Climat vient du mot grec Klima qui signifie «inclinaison d'un point de la Terre par rapport au soleil», et désigne le lieu soumis à cette exposition. La plupart des toponymes, les noms de lieux, sont fixés à partir des Xe-XIIe siècles. Après la-création des AOC au XXe siècle, le lieu-dit ou Climat est mentionné sur l’étiquette à côté du nom communal pour les premiers crus et s’inscrit seul pour les grands, crus (Chambertin, Corton...). La mention du Climat est ainsi un signe de qualité auquel les vignerons sont très attachés. Le nom fixe une caractéristique du lieu qui doit permettre de le reconnaître et de le différencier des lieux voisins. Les noms des Climats évoquent des caractéristiques du terroir tels que: le relief environnant, la nature du sol (notamment la pierre calcaire, très présente), l’exposition et la configuration des parcelles, les défrichements, la végétation, les traces d’habitat ancien, les clos notamment sous l’emprise des seigneurs et des moines. Ils offrent une lecture de l’évolution du paysage viticole.
Le terme Climat vient du mot grec Klima qui signifie «inclinaison d'un point de la Terre par rapport au soleil», et désigne le lieu soumis à cette exposition. La plupart des toponymes, les noms de lieux, sont fixés à partir des Xe-XIIe siècles. Après la-création des AOC au XXe siècle, le lieu-dit ou Climat est mentionné sur l’étiquette à côté du nom communal pour les premiers crus et s’inscrit seul pour les grands, crus (Chambertin, Corton...). La mention du Climat est ainsi un signe de qualité auquel les vignerons sont très attachés. Le nom fixe une caractéristique du lieu qui doit permettre de le reconnaître et de le différencier des lieux voisins. Les noms des Climats évoquent des caractéristiques du terroir tels que: le relief environnant, la nature du sol (notamment la pierre calcaire, très présente), l’exposition et la configuration des parcelles, les défrichements, la végétation, les traces d’habitat ancien, les clos notamment sous l’emprise des seigneurs et des moines. Ils offrent une lecture de l’évolution du paysage viticole.
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La cave Debray.
La cave Debray.
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Nicolas Rolin à la fenêtre.
Nicolas Rolin à la fenêtre.
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Sa femme Guigone de Salins.
Sa femme Guigone de Salins.
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Place Carnot.
Place Carnot.
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Rue Carnot.
Rue Carnot.
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Au fond, ancien Carmel de Beaune fondé sur l'emplacement du Prieuré St Etienne. Louis XIV y passa avec la cour le 20 novembre 1658.
Au fond, ancien Carmel de Beaune fondé sur l'emplacement du Prieuré St Etienne. Louis XIV y passa avec la cour le 20 novembre 1658.
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Hospice de la Charité, fondé par Anthoine Rousseau, conseiller du roi et Barbe Deslandes, son épouse. 1645.
Hospice de la Charité, fondé par Anthoine Rousseau, conseiller du roi et Barbe Deslandes, son épouse. 1645.
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A gauche, chapelle de l'oratoire.
A gauche, chapelle de l'oratoire.
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La Porte saint Nicolas. L’ancienne porte fortifiée avec pont-levis, dite Porte du Bourgneuf, vit arriver maints personnages importants : Henri II, accompagné de Catherine de Médicis en 1548, accueilli par les chanoines sous un arc de triomphe fraîchement peint, au son des tambourins ; Charles IX accompagné de la reine-mère fit un bref séjour en 1594 et la porte fut de nouveau décorée pour l’entrée de Louis XIII, en route pour les Alpes en 1629, puis de la reine Anne d’Autriche l’année suivante. Mais l’entrée la plus pompeuse fut celle de Louis XIV et de la reine, le 10 novembre 1658, où l’on tira le canon.
La Porte saint Nicolas. L’ancienne porte fortifiée avec pont-levis, dite Porte du Bourgneuf, vit arriver maints personnages importants : Henri II, accompagné de Catherine de Médicis en 1548, accueilli par les chanoines sous un arc de triomphe fraîchement peint, au son des tambourins ; Charles IX accompagné de la reine-mère fit un bref séjour en 1594 et la porte fut de nouveau décorée pour l’entrée de Louis XIII, en route pour les Alpes en 1629, puis de la reine Anne d’Autriche l’année suivante. Mais l’entrée la plus pompeuse fut celle de Louis XIV et de la reine, le 10 novembre 1658, où l’on tira le canon.
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La Porte saint Nicolas. Depuis 1770, la nouvelle porte d’apparat voulue par le maire Maufoux pour mettre la ville au goût du jour et dessinée par l’architecte dijonnais Lenoir Le Romain accueille le visiteur venu du nord.
La Porte saint Nicolas. Depuis 1770, la nouvelle porte d’apparat voulue par le maire Maufoux pour mettre la ville au goût du jour et dessinée par l’architecte dijonnais Lenoir Le Romain accueille le visiteur venu du nord.
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Bastion Saint-Nicolas. Construit en 1569. Arasé au XIXe siècle, le théâtre municipal se trouve sur son emplacement.
Bastion Saint-Nicolas. Construit en 1569. Arasé au XIXe siècle, le théâtre municipal se trouve sur son emplacement.
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Bastion Saint-Nicolas. Construit en 1569, ce bastion est arasé vers 1800 pour y construire une salle de bals publics, le Vauxhall (1805).

Celui-ci fonctionnera jusqu’en 1860 où, devenu vétuste, il est remplacé par un superbe théâtre à l’italienne, qui ouvre ses portes en 1864.

Les fondements du bastion sont encore visibles depuis le rempart de la Comédie.
Bastion Saint-Nicolas. Construit en 1569, ce bastion est arasé vers 1800 pour y construire une salle de bals publics, le Vauxhall (1805). Celui-ci fonctionnera jusqu’en 1860 où, devenu vétuste, il est remplacé par un superbe théâtre à l’italienne, qui ouvre ses portes en 1864. Les fondements du bastion sont encore visibles depuis le rempart de la Comédie.
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Mairie de Beaune, ancien couvent des Ursulines.
Mairie de Beaune, ancien couvent des Ursulines.
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Mairie de Beaune, ancien couvent des Ursulines.
Mairie de Beaune, ancien couvent des Ursulines.
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Beffroi de la ville de Beaune. En 1395, à la suite d'un différend entre la ville de Beaune et l'abbaye de Maizières, le duc Philippe III le Hardi ordonna aux religieux de céder à la ville, pour 200 Francs-or, une tour et maison sises rue du marché au charbon. En novembre 1397, le duc accorda une partie des deniers levés sur le sel pour l'établissement d'une horloge sur la tour ; la cloche la plus ancienne est datée 1407. La tour comprend une cave voûtée avec puits, un rez-de-chaussée qui abritait une boutique, et cinq étages couverts de planchers sur poutres. Les cinq étages sont percés côté rue de fenêtres à coussièges, le sixième d'un jour rectangulaire sur chaque face.
Beffroi de la ville de Beaune. En 1395, à la suite d'un différend entre la ville de Beaune et l'abbaye de Maizières, le duc Philippe III le Hardi ordonna aux religieux de céder à la ville, pour 200 Francs-or, une tour et maison sises rue du marché au charbon. En novembre 1397, le duc accorda une partie des deniers levés sur le sel pour l'établissement d'une horloge sur la tour ; la cloche la plus ancienne est datée 1407. La tour comprend une cave voûtée avec puits, un rez-de-chaussée qui abritait une boutique, et cinq étages couverts de planchers sur poutres. Les cinq étages sont percés côté rue de fenêtres à coussièges, le sixième d'un jour rectangulaire sur chaque face.
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La tour est couverte d'un toit d'ardoise en pavillon surmonté d'un campanile ajouré en charpente recouverte de plomb ; sa flèche à gargouilles est ornée d'une couronne ducale au tiers supérieur et d'un épi de faîtage. Au-dessus de l'horloge, les phases de la lune.
La tour est couverte d'un toit d'ardoise en pavillon surmonté d'un campanile ajouré en charpente recouverte de plomb ; sa flèche à gargouilles est ornée d'une couronne ducale au tiers supérieur et d'un épi de faîtage. Au-dessus de l'horloge, les phases de la lune.
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Maison romane. Façade 10 Rue Rousseau-Deslandes, avec arcatures trilobées à pilastres et colonnettes. Connu sous le nom de Maison romane, l’hôtel de Cîteaux est la résidence beaunoise des abbés du grand monastère bourguignon fondé 1098 par Robert de Molesmes, près de Nuits-Saint-Georges. Dès les premières années, Cîteaux essaime des granges dans toute l’actuelle Côte-d’Or et dispose de celliers et de logis dans les villes voisines que sont Dijon et Beaune. La richesse et la puissance de l’ordre expliquent qu’elle soit édifiée en pierre et non en bois et torchis comme les maisons du Moyen Âge. Même si elle a été profondément modifiée au cours des siècles, la rangée de fenêtres du premier étage évoque le XIIe siècle. Les huit fenêtres sont séparées alternativement par des colonnettes ou des meneaux et surmontées par une série d’arcs trilobés aveugles, typiques du roman tardif
Maison romane. Façade 10 Rue Rousseau-Deslandes, avec arcatures trilobées à pilastres et colonnettes. Connu sous le nom de Maison romane, l’hôtel de Cîteaux est la résidence beaunoise des abbés du grand monastère bourguignon fondé 1098 par Robert de Molesmes, près de Nuits-Saint-Georges. Dès les premières années, Cîteaux essaime des granges dans toute l’actuelle Côte-d’Or et dispose de celliers et de logis dans les villes voisines que sont Dijon et Beaune. La richesse et la puissance de l’ordre expliquent qu’elle soit édifiée en pierre et non en bois et torchis comme les maisons du Moyen Âge. Même si elle a été profondément modifiée au cours des siècles, la rangée de fenêtres du premier étage évoque le XIIe siècle. Les huit fenêtres sont séparées alternativement par des colonnettes ou des meneaux et surmontées par une série d’arcs trilobés aveugles, typiques du roman tardif
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L’Hôtel-Dieu, avec ses façades gothiques, ses toits vernissés, tapissés de figures géométriques aux couleurs flamboyantes, fait partie du patrimoine des Hospices de Beaune, institution charitable créée en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins.
L’Hôtel-Dieu, avec ses façades gothiques, ses toits vernissés, tapissés de figures géométriques aux couleurs flamboyantes, fait partie du patrimoine des Hospices de Beaune, institution charitable créée en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins.
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Le 4 août 1443 naît l'Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans n'est pas encore terminée, Beaune souffre de misère et de famine, les
Le 4 août 1443 naît l'Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans n'est pas encore terminée, Beaune souffre de misère et de famine, les "écorcheurs" pillent et ruinent les campagnes. Les trois quarts des habitants de la ville sont sans ressources et les beaunois sont, dans leur grande majorité, déclarés indigents. Pour racheter leur salut, Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, et son épouse, Guigone de Salins, décident alors de créer un hôpital pour les pauvres. Ils le dotent d'une rente annuelle grâce à des salines, et de ressources propres, grâce à la vigne. Le 1er janvier 1452, l'hôpital accueille son premier patient. Dès lors et jusqu’au XXe siècle, les sœurs des Hospices de Beaune prendront soin de nombreux malades dans plusieurs grandes salles.
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L’Hôtel-Dieu a rapidement acquis une grande renommée auprès des pauvres, mais aussi auprès des nobles et des bourgeois. A travers leurs dons, ceux-ci ont permis d’agrandir et d’embellir l’hôpital par la création de nouvelles salles et l’apport d’œuvres d’art. Ainsi l’Hôtel-Dieu est-il devenu un véritable « Palais pour les Pôvres ». Ses fonctions médicales ont été transférées en 1971 dans un hôpital moderne, à l’exception d’une maison de retraite.
L’Hôtel-Dieu a rapidement acquis une grande renommée auprès des pauvres, mais aussi auprès des nobles et des bourgeois. A travers leurs dons, ceux-ci ont permis d’agrandir et d’embellir l’hôpital par la création de nouvelles salles et l’apport d’œuvres d’art. Ainsi l’Hôtel-Dieu est-il devenu un véritable « Palais pour les Pôvres ». Ses fonctions médicales ont été transférées en 1971 dans un hôpital moderne, à l’exception d’une maison de retraite.
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Les quatre bâtiments ouverts au public, cernant la Cour d'Honneur, représentent la configuration de l'Hôtel-Dieu d'antan.
Mais qui soupçonnerait que cet écrin d'architecture renferme une collection de quelques 5 000 objets, dont le plus célèbre est le polyptyque du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden ?
Dès la fondation, Nicolas Rolin avait prévu la dotation de l'établissement en meubles, tapisseries et autres objets, dont on peut se faire une idée précise grâce à un inventaire détaillé de 1501.
Les quatre bâtiments ouverts au public, cernant la Cour d'Honneur, représentent la configuration de l'Hôtel-Dieu d'antan. Mais qui soupçonnerait que cet écrin d'architecture renferme une collection de quelques 5 000 objets, dont le plus célèbre est le polyptyque du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden ? Dès la fondation, Nicolas Rolin avait prévu la dotation de l'établissement en meubles, tapisseries et autres objets, dont on peut se faire une idée précise grâce à un inventaire détaillé de 1501.
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Les groupes se suivent, mais..
Les groupes se suivent, mais..
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ne se ressemblent pas.
ne se ressemblent pas.
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Nicolas Rolin avait hérité d’un patrimoine non négligeable, mais c’est sa carrière à la cour ducale et surtout sa nomination, le 3 décembre 1422, au poste de chancelier qui lui a permis d'asseoir et de développer sa fortune. Cette nouvelle fonction lui rapportait à peu près 5 000 francs par an (cinq fois le revenu d’un receveur général et 100 fois celui d’un maçon de l'époque). A cela il faut ajouter les dons du duc et les cadeaux d’autres personnages importants pour faire avancer leurs intérêts.
Ces revenus ne firent qu'augmenter au fil des années et lui permirent de financer de somptueuses fondations que le duc soutenait par des exemptions et de nombreux privilèges.
Après que le duc le fit chevalier en 1424, Nicolas Rolin, tout au long de sa vie, n'eut de cesse de montrer sa noblesse à tous égards.
Il s'inscrivait ainsi dans la tradition médiévale montrant sa piété et imitant son seigneur et duc Philippe le Bon.
Nicolas Rolin avait hérité d’un patrimoine non négligeable, mais c’est sa carrière à la cour ducale et surtout sa nomination, le 3 décembre 1422, au poste de chancelier qui lui a permis d'asseoir et de développer sa fortune. Cette nouvelle fonction lui rapportait à peu près 5 000 francs par an (cinq fois le revenu d’un receveur général et 100 fois celui d’un maçon de l'époque). A cela il faut ajouter les dons du duc et les cadeaux d’autres personnages importants pour faire avancer leurs intérêts. Ces revenus ne firent qu'augmenter au fil des années et lui permirent de financer de somptueuses fondations que le duc soutenait par des exemptions et de nombreux privilèges. Après que le duc le fit chevalier en 1424, Nicolas Rolin, tout au long de sa vie, n'eut de cesse de montrer sa noblesse à tous égards. Il s'inscrivait ainsi dans la tradition médiévale montrant sa piété et imitant son seigneur et duc Philippe le Bon.
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Inaugurée en 1452, la Grande Salle des Pôvres a conservé ses dimensions d'origine (50 m de long, 14 m de large, 16 m de haut. Le mobilier d'inspiration médiévale fut reconstitué au siècle dernier, lors de la restauration de la salle opérée à partir de 1875, par Maurice Ouradou, gendre de Viollet-le-Duc. Le rouge était la couleur favorite de Guigone.
Inaugurée en 1452, la Grande Salle des Pôvres a conservé ses dimensions d'origine (50 m de long, 14 m de large, 16 m de haut. Le mobilier d'inspiration médiévale fut reconstitué au siècle dernier, lors de la restauration de la salle opérée à partir de 1875, par Maurice Ouradou, gendre de Viollet-le-Duc. Le rouge était la couleur favorite de Guigone.
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Au dessus de la grande porte se trouve un remarquable Christ aux Liens datant de la fin du XVème siècle et sculpté dans un seul et même fût de chêne. A gauche, la fenêtre qui permettait à une soeur de surveiller la salle la nuit.
Au dessus de la grande porte se trouve un remarquable Christ aux Liens datant de la fin du XVème siècle et sculpté dans un seul et même fût de chêne. A gauche, la fenêtre qui permettait à une soeur de surveiller la salle la nuit.
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Lits mi-clos alignés de la salle des Pôvres, 1876. 
C'est l'architecte des Monuments historiques Maurice Ouradou qui a restitué le mobilier de la salle dans le goût du Moyen Age. Cependant, il ne faut pas oublier que cette salle devait aussi permettre l'hospitalisation des malades. Aussi, Maurice Ouradou s'est-il librement inspiré de la description des lits de l'inventaire de 1501. Il y avait 2 malades par lit (homme ou femme).
Lits mi-clos alignés de la salle des Pôvres, 1876. C'est l'architecte des Monuments historiques Maurice Ouradou qui a restitué le mobilier de la salle dans le goût du Moyen Age. Cependant, il ne faut pas oublier que cette salle devait aussi permettre l'hospitalisation des malades. Aussi, Maurice Ouradou s'est-il librement inspiré de la description des lits de l'inventaire de 1501. Il y avait 2 malades par lit (homme ou femme).
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Sur le mur, derrière les lits, des niches pour que les malades puissent mettre leurs affaires.
Sur le mur, derrière les lits, des niches pour que les malades puissent mettre leurs affaires.
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La charpente en lambris de chêne est en berceau brisé. Elle est ornée de poutres polychromes uniques au monde.
La charpente en lambris de chêne est en berceau brisé. Elle est ornée de poutres polychromes uniques au monde.
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Les lambris de la voûte sont peints d'une frise composée de feuillages alternant petits et gros fleurons. Cette frise forme ainsi la bordure d'encadrement de chaque portion délimitée par des moulures fixées aux chevrons. Ce décor a été restitué par Maurice Ouradou qui l'a redécouvert sous les couches de badigeons. Les peintures de manuscrits contemporaines de la construction de l'Hôtel-Dieu, témoignent de l'usage du motif décoratif des rinceaux sur les lambris et de l'emploi du brun dans la mise en valeur de la voûte. Le décor de la charpente lambrissée insiste sur la noblesse du fondateur.
Les lambris de la voûte sont peints d'une frise composée de feuillages alternant petits et gros fleurons. Cette frise forme ainsi la bordure d'encadrement de chaque portion délimitée par des moulures fixées aux chevrons. Ce décor a été restitué par Maurice Ouradou qui l'a redécouvert sous les couches de badigeons. Les peintures de manuscrits contemporaines de la construction de l'Hôtel-Dieu, témoignent de l'usage du motif décoratif des rinceaux sur les lambris et de l'emploi du brun dans la mise en valeur de la voûte. Le décor de la charpente lambrissée insiste sur la noblesse du fondateur.
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Les dragons multicolores qui
Les dragons multicolores qui "crachent" les poutres traversières évoquent les monstres de l'enfer.
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La chapelle. La chapelle. La chapelle fait partie intégrante de la Salle des Pôvres et symbolise la parfaite symbiose entre l'aspect religieux et médical de l 'Hôtel-Dieu. C'est dans cette chapelle que prenait place à l'origine le fameux polyptyque de Rogier van der Weyden, aujourd'hui présenté à la fin de la visite.
La chapelle. La chapelle. La chapelle fait partie intégrante de la Salle des Pôvres et symbolise la parfaite symbiose entre l'aspect religieux et médical de l 'Hôtel-Dieu. C'est dans cette chapelle que prenait place à l'origine le fameux polyptyque de Rogier van der Weyden, aujourd'hui présenté à la fin de la visite.
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La chapelle. La chapelle est intimement liée à la grande salle. Il fallait à la fois pourvoir au bien être de ceux qui souffraient mais aussi et avant tout assurer leur salut. La clôture en bois séparait les deux espaces dès l'origine, différenciant ainsi l'espace sacré de l'espace profane.
La chapelle. La chapelle est intimement liée à la grande salle. Il fallait à la fois pourvoir au bien être de ceux qui souffraient mais aussi et avant tout assurer leur salut. La clôture en bois séparait les deux espaces dès l'origine, différenciant ainsi l'espace sacré de l'espace profane.
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La chapelle.
La chapelle.
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La chapelle. Le vitrail a été restitué par le peintre verrier parisien Léon-Auguste Ouin en 1877, d'après le projet de Maurice Ouradou qui s'est inspiré d'une description ancienne dans un procès-verbal de 1655. Cependant, la partie supérieure du vitrail (têtes des lancettes et tympan) a conservé des éléments du vitrail d'origine représentant les instruments de la Passion.
La chapelle. Le vitrail a été restitué par le peintre verrier parisien Léon-Auguste Ouin en 1877, d'après le projet de Maurice Ouradou qui s'est inspiré d'une description ancienne dans un procès-verbal de 1655. Cependant, la partie supérieure du vitrail (têtes des lancettes et tympan) a conservé des éléments du vitrail d'origine représentant les instruments de la Passion.
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Registre supérieur : Scène de la Crucifixion avec les âmes des larrons emportées, l’une par un ange, l'autre par démon.
Registre médian : Philippe le Bon, duc de Bourgogne, agenouillé en donateur et derrière lui, son fils, le futur Charles le Téméraire, présentés par saint André. 
En face, Isabelle de Portugal, la duchesse de Bourgogne et sainte Elisabeth de Hongrie.
Au centre, au pied de la croix : sur le Golgotha figuré par le crâne d’Adam sont regroupés saint Jean, la Vierge, sainte Marthe (patronne des hospitalières),  sainte Marie-Madeleine (sa sœur).
Registre inférieur, de gauche à droite : Nicolas Rolin agenouillé en donateur  présenté par saint Nicolas, une Vierge de pitié, saint Antoine, Guigone de Salins.
Registre supérieur : Scène de la Crucifixion avec les âmes des larrons emportées, l’une par un ange, l'autre par démon. Registre médian : Philippe le Bon, duc de Bourgogne, agenouillé en donateur et derrière lui, son fils, le futur Charles le Téméraire, présentés par saint André. En face, Isabelle de Portugal, la duchesse de Bourgogne et sainte Elisabeth de Hongrie. Au centre, au pied de la croix : sur le Golgotha figuré par le crâne d’Adam sont regroupés saint Jean, la Vierge, sainte Marthe (patronne des hospitalières), sainte Marie-Madeleine (sa sœur). Registre inférieur, de gauche à droite : Nicolas Rolin agenouillé en donateur présenté par saint Nicolas, une Vierge de pitié, saint Antoine, Guigone de Salins.
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La chapelle. Vitrail avec les armoiries des fondateurs : les trois clés de Nicolas Rolin, les trois clés (armes de son mari)  et la tour (armes de sa famille) de Guigone de Salins, et en bas les lettres N et G (Nicolas et Guigone).
La chapelle. Vitrail avec les armoiries des fondateurs : les trois clés de Nicolas Rolin, les trois clés (armes de son mari) et la tour (armes de sa famille) de Guigone de Salins, et en bas les lettres N et G (Nicolas et Guigone).
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La chapelle. Dans la chapelle de l’hôpital, il y a trois autels : le grand autel en pierre marbrière sur lequel reposait le polyptyque du Jugement dernier.
La chapelle. Dans la chapelle de l’hôpital, il y a trois autels : le grand autel en pierre marbrière sur lequel reposait le polyptyque du Jugement dernier.
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La chapelle. Sous une plaque de cuivre sont ensevelis les restes de Guigone de Salins.
La chapelle. Sous une plaque de cuivre sont ensevelis les restes de Guigone de Salins.
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La chapelle. Par endroit, le carrelage comme les vitraux et autres décors muraux arborent le monogramme de Nicolas Rolin et Guigone de Salins. La devise «Seulle *» qui les accompagne signifie que Guigone était la seule dame des pensées et l'étoile de son mari.
La chapelle. Par endroit, le carrelage comme les vitraux et autres décors muraux arborent le monogramme de Nicolas Rolin et Guigone de Salins. La devise «Seulle *» qui les accompagne signifie que Guigone était la seule dame des pensées et l'étoile de son mari.
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La chapelle. LMa devise du chancelier Seulle * (étoile) alterne avec un rang de tourterelles et les initiales enlacées des fondateurs ; aux deux angles du haut, des écus aux armes de Guigone de Salins.
La chapelle. LMa devise du chancelier Seulle * (étoile) alterne avec un rang de tourterelles et les initiales enlacées des fondateurs ; aux deux angles du haut, des écus aux armes de Guigone de Salins.
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La chapelle. L’inventaire de 1501 atteste la richesse du décor de la chapelle primitive : trois autels, au moins huit statues en pierre et de nombreux tableaux représentant des saints, un grand chandelier en cuivre à sept cierges...
A partir de 1820, la chapelle fait l’objet de travaux importants. Ils témoignent d’une volonté de conservation et de reconstitution des formes primitives. A cette époque, la chapelle revêtait un décor néoclassique : les murs étaient peints en faux marbre, un retable se dressait devant la grande verrière du chevet.
La restauration en est alors à ses balbutiements. Il n y a pas encore de projet cohérent.
Maurice Ouradou travailla à redonner à la chapelle son aspect primitif. Il restitua le décor et le mobilier : stalles des sœurs, grille du sanctuaire, confessionnal, peintures murales...
La chapelle. L’inventaire de 1501 atteste la richesse du décor de la chapelle primitive : trois autels, au moins huit statues en pierre et de nombreux tableaux représentant des saints, un grand chandelier en cuivre à sept cierges... A partir de 1820, la chapelle fait l’objet de travaux importants. Ils témoignent d’une volonté de conservation et de reconstitution des formes primitives. A cette époque, la chapelle revêtait un décor néoclassique : les murs étaient peints en faux marbre, un retable se dressait devant la grande verrière du chevet. La restauration en est alors à ses balbutiements. Il n y a pas encore de projet cohérent. Maurice Ouradou travailla à redonner à la chapelle son aspect primitif. Il restitua le décor et le mobilier : stalles des sœurs, grille du sanctuaire, confessionnal, peintures murales...
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Salle Saint-Hugues. Créée en 1645 à l'instigation de Maître Hugues Bétault, cette pièce est révélatrice du rôle qu'a pu jouer un bienfaiteur dans l'histoire de l'Hôtel-Dieu. Ecuyer et conseiller-secrétaire du roi, il obtint confirmation de Louis XIV des privilèges accordés aux Hospices tels que la coupe du bois dans la forêt de Borne {Droit de chauffage) et l’exemption de ‘ l’impôt sur le sel («Franc-Salé»). Dans l’anonymat, il fonde la salle St-Hugues, la fait aménager en assurant les dépenses annuelles par une dotation de quatre mille Livres de rente.
Son identité sera révélée après sa mort, par son frère Louis Bétault, fondateur de la salle St-Louis.
Salle Saint-Hugues. Créée en 1645 à l'instigation de Maître Hugues Bétault, cette pièce est révélatrice du rôle qu'a pu jouer un bienfaiteur dans l'histoire de l'Hôtel-Dieu. Ecuyer et conseiller-secrétaire du roi, il obtint confirmation de Louis XIV des privilèges accordés aux Hospices tels que la coupe du bois dans la forêt de Borne {Droit de chauffage) et l’exemption de ‘ l’impôt sur le sel («Franc-Salé»). Dans l’anonymat, il fonde la salle St-Hugues, la fait aménager en assurant les dépenses annuelles par une dotation de quatre mille Livres de rente. Son identité sera révélée après sa mort, par son frère Louis Bétault, fondateur de la salle St-Louis.
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Salle Saint-Hugues. Les chambres saint Jean-Baptiste et Notre-Dame situées l’une au-dessus de l’autre, disparurent en 1645 lorsque le plancher qui les séparait fut démoli pour permettre la création d’une nouvelle salle de douze lits, la salle Saint-Hugues.
C’est un donateur anonyme qui avait proposé d’aménager à ses frais, pour assurer à cette salle le cubage d’air nécessaire “on s’était résolu à rompre le plancher
Salle Saint-Hugues. Les chambres saint Jean-Baptiste et Notre-Dame situées l’une au-dessus de l’autre, disparurent en 1645 lorsque le plancher qui les séparait fut démoli pour permettre la création d’une nouvelle salle de douze lits, la salle Saint-Hugues. C’est un donateur anonyme qui avait proposé d’aménager à ses frais, pour assurer à cette salle le cubage d’air nécessaire “on s’était résolu à rompre le plancher". Les Cordeliers autorisèrent le percement de cinq grandes fenêtres en plein cintre du côté de leur couvent, à condition qu’elles soient placées suffisamment haut. Lorsqu’il fut question de séparer les sexes, après la visite de Louis XIV, on transféra dans cette salle, en 1661, les hommes alors soignés dans la grande chambre. Elle fut de tout temps affectée aux malades, dont la présence est ici largement évoquée. Les tablettes au-dessus des lits étaient destinées à recevoir leurs objets personnels. Une cordelette les aidait à se lever sans effort.
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Salle Saint-Hugues. Le retable de l'autel évoque le miracle de Saint-Hugues ressuscitant deux enfants morts de la peste.
Salle Saint-Hugues. Le retable de l'autel évoque le miracle de Saint-Hugues ressuscitant deux enfants morts de la peste.
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Salle Saint-Hugues. Dues au peintre parisien Isaac Moillon, neuf des onze peintures illustrent des Miracles du Christ. Les deux dernières sont consacrées à Saint-Hugues en évêque (ici, à droite) et en costume de chartreux.
Salle Saint-Hugues. Dues au peintre parisien Isaac Moillon, neuf des onze peintures illustrent des Miracles du Christ. Les deux dernières sont consacrées à Saint-Hugues en évêque (ici, à droite) et en costume de chartreux.
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Salle Saint-Hugues. Les neuf Miracles du Christ sont dans un cadre en trompe-l’œil sous lequel un texte en vers explique le sens de la scène. Ces œuvres, au caractère monumental très prononcé, annonce le style large et lourd souvent employée par le peintre Isaac Moillon au cours de sa carrière. L’aspect démonstratif de ces guérisons et résurrections avait sans doute pour vocation de redonner espoir aux malades.
Salle Saint-Hugues. Les neuf Miracles du Christ sont dans un cadre en trompe-l’œil sous lequel un texte en vers explique le sens de la scène. Ces œuvres, au caractère monumental très prononcé, annonce le style large et lourd souvent employée par le peintre Isaac Moillon au cours de sa carrière. L’aspect démonstratif de ces guérisons et résurrections avait sans doute pour vocation de redonner espoir aux malades.
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Salle Saint-Hugues.
Salle Saint-Hugues.
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Salle Saint-Hugues.
Salle Saint-Hugues.
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Salle Saint-Hugues. Le plafond est décoré d’une grande toile marouflée au caractère maniériste, signée et datée de 1646. Elle représente la guérison d’un infirme à la piscine probatique ou de Bethsaïda. Le peintre ne se plie pas aux usages de l'époque qui jugeaient inconvenant de représenter « les eaux dans les plafonds » puisque le spectateur se trouve comme au fond de la piscine.
Salle Saint-Hugues. Le plafond est décoré d’une grande toile marouflée au caractère maniériste, signée et datée de 1646. Elle représente la guérison d’un infirme à la piscine probatique ou de Bethsaïda. Le peintre ne se plie pas aux usages de l'époque qui jugeaient inconvenant de représenter « les eaux dans les plafonds » puisque le spectateur se trouve comme au fond de la piscine.
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Salle Saint-Nicolas. De dimensions modestes, elle contenait 12 lits occupés par des malades des deux sexes, ce qui choqua profondément Louis XIV lors de sa visite en 1658. Il établit donc une rente de 500 livres à l'Hôtel-Dieu afin que l'on puisse faire de nouveaux aménagements séparant les hommes des femmes. Elle n'a pris ses dimensions actuelles qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Tableau La Pentecôte, XVIIIe, cadre orné de sculptures, feuillages et fleurs, important fronton.
Salle Saint-Nicolas. De dimensions modestes, elle contenait 12 lits occupés par des malades des deux sexes, ce qui choqua profondément Louis XIV lors de sa visite en 1658. Il établit donc une rente de 500 livres à l'Hôtel-Dieu afin que l'on puisse faire de nouveaux aménagements séparant les hommes des femmes. Elle n'a pris ses dimensions actuelles qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Tableau La Pentecôte, XVIIIe, cadre orné de sculptures, feuillages et fleurs, important fronton.
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Salle Saint-Nicolas.
Salle Saint-Nicolas.
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Salle Saint-Nicolas. une étonnante maquette en paille, réalisée au XVIIIème siècle par un malade.
Salle Saint-Nicolas. une étonnante maquette en paille, réalisée au XVIIIème siècle par un malade.
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Salle Saint-Nicolas. Recouverte d'une vitre et éclairée, une excavation dans le sol permet de voir couler la Bouzaise. Ce cours d'eau assurait l'évacuation des déchets en aval, preuve du souci d'hygiène qui a présidé à la conception des bâtiments.
Salle Saint-Nicolas. Recouverte d'une vitre et éclairée, une excavation dans le sol permet de voir couler la Bouzaise. Ce cours d'eau assurait l'évacuation des déchets en aval, preuve du souci d'hygiène qui a présidé à la conception des bâtiments.
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Cuisine.
Cuisine.
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Cuisine. La cuisine a fonctionné avec un équipement moderne jusqu’en 1985 pour les pensionnaires de la maison de retraite. Elle a aujourd’hui retrouvé son aspect du début du XXème siècle avec son piano : grand fourneau muni de deux robinets d’eau chaude appelés « cols de cygne ».
Cuisine. La cuisine a fonctionné avec un équipement moderne jusqu’en 1985 pour les pensionnaires de la maison de retraite. Elle a aujourd’hui retrouvé son aspect du début du XXème siècle avec son piano : grand fourneau muni de deux robinets d’eau chaude appelés « cols de cygne ».
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Cuisine. Au centre de la pièce, le grand fourneau de fonte est devenu l'élément essentiel de la cuisine. Muni de plusieurs “feux
Cuisine. Au centre de la pièce, le grand fourneau de fonte est devenu l'élément essentiel de la cuisine. Muni de plusieurs “feux" et, pour la distribution d’eau chaude, d’un “col de cygne”, il est l’illustration des grands progrès techniques du XIX siècle.
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Cuisine. La vaste cheminée gothique à deux foyers demeure la pièce maîtresse, celle-ci a conservé ses accessoires d'époque. Son âtre est tapissé des fameux carreaux ornés de la devise «Seulle*». Le cromale, grande potence articulée, permet de rapprocher ou d'éloigner les chaudrons du feu. Le plus spectaculaire est le tourne-broche de 1698 en acier brossé, animé par un petit automate, «Messire Bertrand». Celui-ci est en costume traditionnel: grandes bottes molles haut-de-chausses blancs, justaucorps rouge à boutons dorés et bonnet blanc au bord relevé. Il semble tourner la manivelle en veillant sans cesse aux activités de la cuisine.
Cuisine. La vaste cheminée gothique à deux foyers demeure la pièce maîtresse, celle-ci a conservé ses accessoires d'époque. Son âtre est tapissé des fameux carreaux ornés de la devise «Seulle*». Le cromale, grande potence articulée, permet de rapprocher ou d'éloigner les chaudrons du feu. Le plus spectaculaire est le tourne-broche de 1698 en acier brossé, animé par un petit automate, «Messire Bertrand». Celui-ci est en costume traditionnel: grandes bottes molles haut-de-chausses blancs, justaucorps rouge à boutons dorés et bonnet blanc au bord relevé. Il semble tourner la manivelle en veillant sans cesse aux activités de la cuisine.
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Cuisine. Le vaisselier présente une grande variété d’ustensiles en cuivre pour les préparations culinaires et pharmaceutiques ; ces cuivres donnaient lieu chaque année à un nettoyage approfondi auquel participait la plupart des sœurs.
Cuisine. Le vaisselier présente une grande variété d’ustensiles en cuivre pour les préparations culinaires et pharmaceutiques ; ces cuivres donnaient lieu chaque année à un nettoyage approfondi auquel participait la plupart des sœurs.
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Pharmacie. En pénétrant dans cette salle vous découvrez le travail des sœurs apothicaires qui préparaient « les drogues » destinées aux malades hospitalisés.
Sur le fourneau, situé à l’origine dans « le laboratoire », deux imposants alambics en cuivre permettait d’extraire les substances actives des plantes dont certaines étaient issues du jardin « des simples » à l’arrière de cette pièce. <br>La sœur apothicaire.
A ses débuts et jusqu’au XVIIIe siècle, l’équipe de l’apothicairerie était probablement composée d'une sœur responsable, d’une sœur plus jeune en apprentissage chargée de la seconder ainsi que d’une servante. L'Hôtel-Dieu a conservé le portrait de l’une de ces sœurs en charge de l’apothicairerie au XVIIe siècle : Sœur Pierrette Monnet (1557-1628) représentée avec un mortier et son pilon à la main, symbole de sa fonction (sur le mur). L’apprentissage de l’art de soigner étant délicat, les sœurs apothicaires étaient choisies par la maîtresse et ne changeaient pas de fonction tous les 3 ans comme les autres sœurs. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’instar de nombreuses pharmacies hospitalières et sans que l'on sache la véritable raison, l’Hôtel-Dieu nomme un apothicaire de la ville comme responsable. Est-ce pour éviter les irrégularités qui ont peut-être été constatées lors de la préparation des médicaments ?
Pharmacie. En pénétrant dans cette salle vous découvrez le travail des sœurs apothicaires qui préparaient « les drogues » destinées aux malades hospitalisés. Sur le fourneau, situé à l’origine dans « le laboratoire », deux imposants alambics en cuivre permettait d’extraire les substances actives des plantes dont certaines étaient issues du jardin « des simples » à l’arrière de cette pièce.
La sœur apothicaire. A ses débuts et jusqu’au XVIIIe siècle, l’équipe de l’apothicairerie était probablement composée d'une sœur responsable, d’une sœur plus jeune en apprentissage chargée de la seconder ainsi que d’une servante. L'Hôtel-Dieu a conservé le portrait de l’une de ces sœurs en charge de l’apothicairerie au XVIIe siècle : Sœur Pierrette Monnet (1557-1628) représentée avec un mortier et son pilon à la main, symbole de sa fonction (sur le mur). L’apprentissage de l’art de soigner étant délicat, les sœurs apothicaires étaient choisies par la maîtresse et ne changeaient pas de fonction tous les 3 ans comme les autres sœurs. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’instar de nombreuses pharmacies hospitalières et sans que l'on sache la véritable raison, l’Hôtel-Dieu nomme un apothicaire de la ville comme responsable. Est-ce pour éviter les irrégularités qui ont peut-être été constatées lors de la préparation des médicaments ?
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Pharmacie. Le coffre du XVe siècle a ensuite été doublé en étain pour la distribution de tisane dans l’officine de la pharmacie. Cet usage est attesté dans les inventaires du XIXe siècle. On peut également observer le mortier en bronze, daté 1760, de l'apothicaire Beaunois Claude Morelot. L'arc accroché au pilon permettait d'alléger son poids et de cette manière facilitait le travail des sœurs apothicaires lors de la préparation des remèdes.
Pharmacie. Le coffre du XVe siècle a ensuite été doublé en étain pour la distribution de tisane dans l’officine de la pharmacie. Cet usage est attesté dans les inventaires du XIXe siècle. On peut également observer le mortier en bronze, daté 1760, de l'apothicaire Beaunois Claude Morelot. L'arc accroché au pilon permettait d'alléger son poids et de cette manière facilitait le travail des sœurs apothicaires lors de la préparation des remèdes.
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Pharmacie. Le tableau, peint par Michel Charles Coquelet Souville en 1751, présente les différentes tâches effectuées dans l'apothicairerie de Claude Morelot au XVIIIème siècle : réduction en poudre de plantes séchées, utilisation du mortier, réalisation des pilules à l'aide d’un pilulier, distillation dans l'alambic et cuisson d'une préparation médicamenteuse. Morelot était également en charge de la pharmacie de l'Hôtel-Dieu jusqu’à sa mort en 1776.
Pharmacie. Le tableau, peint par Michel Charles Coquelet Souville en 1751, présente les différentes tâches effectuées dans l'apothicairerie de Claude Morelot au XVIIIème siècle : réduction en poudre de plantes séchées, utilisation du mortier, réalisation des pilules à l'aide d’un pilulier, distillation dans l'alambic et cuisson d'une préparation médicamenteuse. Morelot était également en charge de la pharmacie de l'Hôtel-Dieu jusqu’à sa mort en 1776.
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Cour des Fondateurs. Sous le porche, avant d’entrer à la pharmacie, vous apercevez, au travers de la grille en fer forgé (1785-1786), la cour des Fondateurs avec, derrière l’orme pleureur, les statues de Nicolas Rolin et Guigone de Salins réalisées en 1914 et 1923 par Henri Bouchard. Les bâtiments fermant la cour abritent l’une des maisons de retraite des Hospices.
Cour des Fondateurs. Sous le porche, avant d’entrer à la pharmacie, vous apercevez, au travers de la grille en fer forgé (1785-1786), la cour des Fondateurs avec, derrière l’orme pleureur, les statues de Nicolas Rolin et Guigone de Salins réalisées en 1914 et 1923 par Henri Bouchard. Les bâtiments fermant la cour abritent l’une des maisons de retraite des Hospices.
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Pharmacie. Balance trébuchet et masses qui s'emboitent.
Pharmacie. Balance trébuchet et masses qui s'emboitent.
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Pharmacie. Dans la seconde salle de la pharmacie ou officine, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782, dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules ou sirops...
Pharmacie. Dans la seconde salle de la pharmacie ou officine, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782, dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules ou sirops...
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Pharmacie.
Pharmacie.
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Pharmacie.
Pharmacie.
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Pharmacie.
Pharmacie.
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Pharmacie.
Pharmacie.
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Pharmacie. Les pots de verre contiennent encore des « spécifiques » dont certains laissent rêveur : poudre de cloportes, yeux d'écrevisses, poudre de noix vomiques, élixir de propriété...
Pharmacie. Les pots de verre contiennent encore des « spécifiques » dont certains laissent rêveur : poudre de cloportes, yeux d'écrevisses, poudre de noix vomiques, élixir de propriété...
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Polyptyque du Jugement Dernier (fermé). Nicolas Rolin et Guigone de Salins, agenouillés en prière, se font face, tandis que sont représentés en trompe-l’œil : l'Annonciation, saint Sébastien (patron de chevalerie du Chancelier) et saint Antoine (patron de l'Hôtel-Dieu et de Guigone de Salins) suivi de son cochon. Commandé par Nicolas Rolin à Rogier Van der Weyden, ou Roger de le Pasture, peintre de grand renom, le polyptyque du Jugement dernier était originellement placé sur le maître-autel de la chapelle de la Salle des « Pôvres ». Rolin affirme ici son statut social en faisant représenter un heaume surmontant son écu. L’ange rouge portant ses armoiries est un Séraphin, d’un rang supérieur dans la hiérarchie des anges, signe du statut social élevé dont bénéficie Rolin.
Polyptyque du Jugement Dernier (fermé). Nicolas Rolin et Guigone de Salins, agenouillés en prière, se font face, tandis que sont représentés en trompe-l’œil : l'Annonciation, saint Sébastien (patron de chevalerie du Chancelier) et saint Antoine (patron de l'Hôtel-Dieu et de Guigone de Salins) suivi de son cochon. Commandé par Nicolas Rolin à Rogier Van der Weyden, ou Roger de le Pasture, peintre de grand renom, le polyptyque du Jugement dernier était originellement placé sur le maître-autel de la chapelle de la Salle des « Pôvres ». Rolin affirme ici son statut social en faisant représenter un heaume surmontant son écu. L’ange rouge portant ses armoiries est un Séraphin, d’un rang supérieur dans la hiérarchie des anges, signe du statut social élevé dont bénéficie Rolin.
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Polyptyque. Commandé par le Chancelier Rolin, ce polyptyque du XVème siècle composé de 9 panneaux est attribué à l'artiste flamand Rogier van der Weyden. Représentant le Jugement Dernier, il était accroché au-dessus de l'autel dans la chapelle, mais n'était ouvert à la vue des malades que les dimanches et jours de fête. Le peintre représente ici le thème du Jugement dernier, exprimant le triomphe du Christ sur la mort et la promesse faite aux élus de pouvoir admirer Dieu dans le Ciel. Sur cette face du polyptyque, la cour céleste occupe une grande partie de la scène. Deux couleurs flamboyantes sont prépondérantes : l'or et le rouge, rappelant la lumière éternelle. 
Le retable ouvert. Le Christ, Juge Suprême, majestueux dans sa robe pourpre, sa main droite levée, fait signe aux élus «Venez à moi les bénis de mon Père…» A l'inverse, sa main gauche est abaissée en signe de désapprobation : «Ecartez-vous de moi, maudits dans le feu éternel…»
Aux pieds du Christ : les quatre anges annonciateurs du Jugement Dernier entourent l'Archange saint Michel. Resplendissant dans le contraste de sa robe blanche et de son manteau écarlate, le visage impassible, il pèse les ressuscités.
Polyptyque. Commandé par le Chancelier Rolin, ce polyptyque du XVème siècle composé de 9 panneaux est attribué à l'artiste flamand Rogier van der Weyden. Représentant le Jugement Dernier, il était accroché au-dessus de l'autel dans la chapelle, mais n'était ouvert à la vue des malades que les dimanches et jours de fête. Le peintre représente ici le thème du Jugement dernier, exprimant le triomphe du Christ sur la mort et la promesse faite aux élus de pouvoir admirer Dieu dans le Ciel. Sur cette face du polyptyque, la cour céleste occupe une grande partie de la scène. Deux couleurs flamboyantes sont prépondérantes : l'or et le rouge, rappelant la lumière éternelle. Le retable ouvert. Le Christ, Juge Suprême, majestueux dans sa robe pourpre, sa main droite levée, fait signe aux élus «Venez à moi les bénis de mon Père…» A l'inverse, sa main gauche est abaissée en signe de désapprobation : «Ecartez-vous de moi, maudits dans le feu éternel…» Aux pieds du Christ : les quatre anges annonciateurs du Jugement Dernier entourent l'Archange saint Michel. Resplendissant dans le contraste de sa robe blanche et de son manteau écarlate, le visage impassible, il pèse les ressuscités.
122
Au centre, le Christ ressuscité domine la scène, trônant sur un arc-en-ciel. Sa tête est nimbée d’une auréole et ses pieds reposent sur une sphère symbolisant l’univers. De la main droite, rédempteur, il bénit ; de la gauche, juge inexorable, il éloigne les pêcheurs par le glaive de la justice. Les anges appellent de leurs trompettes les morts pour être jugés. Saint Michel, formant un axe vertical avec le Christ, pèse les âmes des ressuscités. A sa gauche, les damnés se courbent et sont précipités dans les flammes de l’Enfer. A sa droite, les élus se redressent et s’avancent vers les portes du Paradis. A la droite du Christ, vers la fleur de lys : « Venez les bénis de mon Père, héritez du royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde ». (Matthieu, 25).
A la gauche du Christ, vers le glaive de la justice : « Allez loin de moi, maudits, au feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges ». (Matthieu, 25).
Au centre, le Christ ressuscité domine la scène, trônant sur un arc-en-ciel. Sa tête est nimbée d’une auréole et ses pieds reposent sur une sphère symbolisant l’univers. De la main droite, rédempteur, il bénit ; de la gauche, juge inexorable, il éloigne les pêcheurs par le glaive de la justice. Les anges appellent de leurs trompettes les morts pour être jugés. Saint Michel, formant un axe vertical avec le Christ, pèse les âmes des ressuscités. A sa gauche, les damnés se courbent et sont précipités dans les flammes de l’Enfer. A sa droite, les élus se redressent et s’avancent vers les portes du Paradis. A la droite du Christ, vers la fleur de lys : « Venez les bénis de mon Père, héritez du royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde ». (Matthieu, 25). A la gauche du Christ, vers le glaive de la justice : « Allez loin de moi, maudits, au feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges ». (Matthieu, 25).
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La Vierge, six apôtres et un groupe de quatre hommes.
Un pape, un homme couronné et un évêque forment le groupe initial. Un quatrième homme chauve semble avoir été ajouté. De nombreux historiens s’accordent pour reconnaître dans ces personnages le pape Eugène IV qui a signé la bulle autorisant la fondation de l’Hôtel-Dieu, le duc de Bourgogne Philippe le Bon, l’évêque Jean Rolin, fils du fondateur, et sous les traits de l’homme chauve, peut-être l’artiste lui-même. Les élus et les damnés.
Appelés par les trompettes des anges, ils sont nus, sans aucun signe de distinction sur leur condition sociale passée. Saint Michel pèse l'âme des ressuscités sur les plateaux de sa balance.
Sur le plateau de gauche, la figure est agenouillée, le visage radieux. Au-dessus, on lit
La Vierge, six apôtres et un groupe de quatre hommes. Un pape, un homme couronné et un évêque forment le groupe initial. Un quatrième homme chauve semble avoir été ajouté. De nombreux historiens s’accordent pour reconnaître dans ces personnages le pape Eugène IV qui a signé la bulle autorisant la fondation de l’Hôtel-Dieu, le duc de Bourgogne Philippe le Bon, l’évêque Jean Rolin, fils du fondateur, et sous les traits de l’homme chauve, peut-être l’artiste lui-même. Les élus et les damnés. Appelés par les trompettes des anges, ils sont nus, sans aucun signe de distinction sur leur condition sociale passée. Saint Michel pèse l'âme des ressuscités sur les plateaux de sa balance. Sur le plateau de gauche, la figure est agenouillée, le visage radieux. Au-dessus, on lit " virtutes " : les vertus. Le chemin, bordé de fleurs, mène aux portes du paradis. Les élus se redressent peu à peu pour entrer dans le Royaume des Cieux.
124
Saint Jean Baptiste, six apôtres et un groupe de trois femmes.
Leurs traits sont jeunes et idéalisés. Si l’on considère que le groupe de quatre hommes représente des personnages contemporains de l’artiste, les fenmes seraient Philipote Rolin, une fille du fondateur Isabelle de Portugal, Duchesse de Bourgogne, sous les traits de la femme couronnée et enfin une des premières femmes de Rolin ou une représentation de Marie-Madeleine. Les damnés. Sur le plateau de droite, la figure détourne la tête, sa bouche ouverte exprimant la peur de la damnation. Au-dessus, on lit «  peccata » : les péchés. Sur le chemin de l’enfer, les démons sont absents mais les damnés sont accablés par le poids de leurs fautes. Sous leurs pas, le sol se crevasse : ils tentent de se redresser sans y parvenir et chutent dans les flammes de l’Enfer.
Saint Jean Baptiste, six apôtres et un groupe de trois femmes. Leurs traits sont jeunes et idéalisés. Si l’on considère que le groupe de quatre hommes représente des personnages contemporains de l’artiste, les fenmes seraient Philipote Rolin, une fille du fondateur Isabelle de Portugal, Duchesse de Bourgogne, sous les traits de la femme couronnée et enfin une des premières femmes de Rolin ou une représentation de Marie-Madeleine. Les damnés. Sur le plateau de droite, la figure détourne la tête, sa bouche ouverte exprimant la peur de la damnation. Au-dessus, on lit « peccata » : les péchés. Sur le chemin de l’enfer, les démons sont absents mais les damnés sont accablés par le poids de leurs fautes. Sous leurs pas, le sol se crevasse : ils tentent de se redresser sans y parvenir et chutent dans les flammes de l’Enfer.
125
Polyptyque.
Polyptyque.
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Polyptyque. Le pape Eugène IV qui a signé la bulle autorisant la fondation de l’Hôtel-Dieu, le duc de Bourgogne Philippe le Bon, l’évêque Jean Rolin, fils du fondateur, et sous les traits de l’homme chauve, peut-être l’artiste lui-même.
Polyptyque. Le pape Eugène IV qui a signé la bulle autorisant la fondation de l’Hôtel-Dieu, le duc de Bourgogne Philippe le Bon, l’évêque Jean Rolin, fils du fondateur, et sous les traits de l’homme chauve, peut-être l’artiste lui-même.
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Polyptyque.
Polyptyque.
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Polyptyque. Les fenmes seraient Philipote Rolin, une fille du fondateur, Isabelle de Portugal, Duchesse de Bourgogne, sous les traits de la femme couronnée et enfin une des premières femmes de Rolin ou une représentation de Marie-Madeleine
Polyptyque. Les fenmes seraient Philipote Rolin, une fille du fondateur, Isabelle de Portugal, Duchesse de Bourgogne, sous les traits de la femme couronnée et enfin une des premières femmes de Rolin ou une représentation de Marie-Madeleine
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Polyptyque.
Polyptyque.
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Tenture de saint Antoine. Troisième quart du XVe siècle.
Elle décorait les sièges de célébrants se trouvant près de l’autel dans la chapelle. Sur fond rouge, la devise du chancelier Seulle * (étoile) alterne avec un rang de tourterelles et les initiales enlacées des fondateurs ; au centre et aux quatre angles, des écus aux armes de Guigone de Salins. Par la devise Seulle *, Nicolas Rolin déclare un amour exclusif à son épouse Guigone de Salins.
Tenture de saint Antoine. Troisième quart du XVe siècle. Elle décorait les sièges de célébrants se trouvant près de l’autel dans la chapelle. Sur fond rouge, la devise du chancelier Seulle * (étoile) alterne avec un rang de tourterelles et les initiales enlacées des fondateurs ; au centre et aux quatre angles, des écus aux armes de Guigone de Salins. Par la devise Seulle *, Nicolas Rolin déclare un amour exclusif à son épouse Guigone de Salins.
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Tenture de l’histoire de Jacob.
Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle.
Cette tenture porte dans la lisière de ses pièces la marque de Martin Reymbouts, tapissier bruxellois du début du 17e siècle. Il réalisa une autre tenture similaire conservée en Autriche. Ce thème eut un grand succès car il associe loisirs de la chasse, scène amoureuse, rêve paradisiaque et bénédiction religieuse. Cette tenture est d’une belle qualité de dessin et de tissage (8 fils au cm). Les différentes pièces de cette, tenture sont présentées en alternance afin de ne pas les exposer en permanence à la lumière qui est cause de dégradations.
Tenture de l’histoire de Jacob. Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle. Cette tenture porte dans la lisière de ses pièces la marque de Martin Reymbouts, tapissier bruxellois du début du 17e siècle. Il réalisa une autre tenture similaire conservée en Autriche. Ce thème eut un grand succès car il associe loisirs de la chasse, scène amoureuse, rêve paradisiaque et bénédiction religieuse. Cette tenture est d’une belle qualité de dessin et de tissage (8 fils au cm). Les différentes pièces de cette, tenture sont présentées en alternance afin de ne pas les exposer en permanence à la lumière qui est cause de dégradations.
133
Tenture de l’histoire de Jacob.
Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle. D'après la Genèse, premier livre de la Bible, Jacob est le fils cadet d'Isaac et de Rébecca et le petit-fils d’Abraham. Il est le père de douze fils qui seront les fondateurs légendaires des douze tribus d'Israël. C'est un des patriarches de la Bible. l aurait vécu entre le XVIIe et le XVe siècle avant JC. Son histoire est racontée dans le livre de la Genèse. Jacob vient de l’hébreux Ya’aqov qui signifie « Dieu protège » et a donné le prénom Jacques.
Tenture de l’histoire de Jacob. Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle. D'après la Genèse, premier livre de la Bible, Jacob est le fils cadet d'Isaac et de Rébecca et le petit-fils d’Abraham. Il est le père de douze fils qui seront les fondateurs légendaires des douze tribus d'Israël. C'est un des patriarches de la Bible. l aurait vécu entre le XVIIe et le XVe siècle avant JC. Son histoire est racontée dans le livre de la Genèse. Jacob vient de l’hébreux Ya’aqov qui signifie « Dieu protège » et a donné le prénom Jacques.
134
Tenture de l’histoire de Jacob.
Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle. Rencontre de Jacob et Rachel ?
Tenture de l’histoire de Jacob. Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle. Rencontre de Jacob et Rachel ?
135
Tenture de l’histoire de Jacob.
Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle
Tenture de l’histoire de Jacob. Martin Reymbouts, Bruxelles, début 17e siècle
136
Coffre à vêtements.
Coffre à vêtements.
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Coffre à vêtements.
Bourgogne, 2““ moitié du 15e siècle.
Coffre exceptionnel ayant appartenu à Guigone de Salins, comme l’indiquent la tour et la clef pyrogravées au fer à trois reprises sur la façade. Ce coffre est le quatrième d’une série de coffres identiques car chaque élément qui le compose est marqué (dans les parties cachées) du chiffre romain quatre sous forme de quatre traits parallèles.
Coffre à vêtements. Bourgogne, 2““ moitié du 15e siècle. Coffre exceptionnel ayant appartenu à Guigone de Salins, comme l’indiquent la tour et la clef pyrogravées au fer à trois reprises sur la façade. Ce coffre est le quatrième d’une série de coffres identiques car chaque élément qui le compose est marqué (dans les parties cachées) du chiffre romain quatre sous forme de quatre traits parallèles.
138
Coffre à vêtements.
Bourgogne, fin du 15e siècle.
Le décor sculpté est emprunté à l’architecture. Il reprend les modèles des baies des édifices de la fin de l’époque gothique. La succession de rosaces enserrées dans des arcs en accolade, est interrompu par une fleur de lys sculpté sous la serrure. Ce coffre est monté sur un socle qui a été reconstitué d’après les modèles conservés à l’Hôtel-Dieu. Les planches de la caisse sont assemblées en queues d’aronde dans les angles.
Coffre à vêtements. Bourgogne, fin du 15e siècle. Le décor sculpté est emprunté à l’architecture. Il reprend les modèles des baies des édifices de la fin de l’époque gothique. La succession de rosaces enserrées dans des arcs en accolade, est interrompu par une fleur de lys sculpté sous la serrure. Ce coffre est monté sur un socle qui a été reconstitué d’après les modèles conservés à l’Hôtel-Dieu. Les planches de la caisse sont assemblées en queues d’aronde dans les angles.
139
Coffre à vêtements.
Beaune (?), milieu du 15' siècle.
Coffre monté sur un socle, dont les différentes parties sont assemblées, dans les angles, à queues d’aronde (ancien nom de l'hirondelle).
Le panneau de façade est sculpté de quatre faux panneaux. Le socle est découpé en forme d’accolade constituant quatre pieds. Cinq coffres de ce type sont conservés à l’Hôtel-Dieu, ils furent vraisemblablement commandés pour meubler les salles de cet hôpital dès sa fondation.
Coffre à vêtements. Beaune (?), milieu du 15' siècle. Coffre monté sur un socle, dont les différentes parties sont assemblées, dans les angles, à queues d’aronde (ancien nom de l'hirondelle). Le panneau de façade est sculpté de quatre faux panneaux. Le socle est découpé en forme d’accolade constituant quatre pieds. Cinq coffres de ce type sont conservés à l’Hôtel-Dieu, ils furent vraisemblablement commandés pour meubler les salles de cet hôpital dès sa fondation.
140
Tenture de la parabole du fils Prodigue.
Attribuée à Tournai, début du 16e siècle.
A droite, La chasse au canard attribuée à Tournai, début du 16e siècle
Représenté à cheval avec une femme en croupej le jeune homme porte un faucon sur son poing pour chasser le canard.
A gauche, L’invitation attribuée à Tournai, début du 16e siècle.
Sur cette scène, il festoie en galante compagnie et invite l’un de ses amis à le rejoindre. L’histoire de l’enfant prodigue est un thème récurrent de la gravure et de la tapisserie en Flandres au 16e siècle. Le fils cadet réclame sa part d’héritage et quitte sa famille pour un pays lointain. C'est ici l’occasion de peindre les loisirs de la vie seigneuriale, avec en arrière-plan, les occupations paysannes. Il dilapide sa fortune avec des compagnons de débauche et des courtisanes, ce qui le contraint ensuite à revenir implorer le pardon de ses parents. La miséricorde doit être accordée à tous, tant aux démunis qu’aux fautifs. Les différentes pièces de cette tenture sont présentées en alternance afin de ne pas les exposer en permanence à la lumière qui est cause de dégradations.
Tenture de la parabole du fils Prodigue. Attribuée à Tournai, début du 16e siècle. A droite, La chasse au canard attribuée à Tournai, début du 16e siècle Représenté à cheval avec une femme en croupej le jeune homme porte un faucon sur son poing pour chasser le canard. A gauche, L’invitation attribuée à Tournai, début du 16e siècle. Sur cette scène, il festoie en galante compagnie et invite l’un de ses amis à le rejoindre. L’histoire de l’enfant prodigue est un thème récurrent de la gravure et de la tapisserie en Flandres au 16e siècle. Le fils cadet réclame sa part d’héritage et quitte sa famille pour un pays lointain. C'est ici l’occasion de peindre les loisirs de la vie seigneuriale, avec en arrière-plan, les occupations paysannes. Il dilapide sa fortune avec des compagnons de débauche et des courtisanes, ce qui le contraint ensuite à revenir implorer le pardon de ses parents. La miséricorde doit être accordée à tous, tant aux démunis qu’aux fautifs. Les différentes pièces de cette tenture sont présentées en alternance afin de ne pas les exposer en permanence à la lumière qui est cause de dégradations.
141
Habitations typiques du centre ville de Beaune, au-dessus des commerces.
Habitations typiques du centre ville de Beaune, au-dessus des commerces.
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Façade côté cour.
Façade côté cour.
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Les poutres sont toutes décorées.
Les poutres sont toutes décorées.
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Façade côté rue.
Façade côté rue.
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Façade côté rue.
Façade côté rue.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep. Les échevins, lors d’un conseil extraordinaire le 14 novembre 1658, apprennent que le Roi Louis XIV qui doit se rendre à Lyon pour rencontrer Christine de France, duchesse de Savoie, a décidé de faire un arrêt dans notre ville le 19 novembre. ll est décidé que Sa Majesté logera chez le sieur Gilles Brunet (actuel hôtel Le Cep), la Reine chez le sieur Cocquille, le duc d’Anjou chez mademoiselle Delamare, et le cardinal chez le sieur Mill.
Hôtel Le Cep. Les échevins, lors d’un conseil extraordinaire le 14 novembre 1658, apprennent que le Roi Louis XIV qui doit se rendre à Lyon pour rencontrer Christine de France, duchesse de Savoie, a décidé de faire un arrêt dans notre ville le 19 novembre. ll est décidé que Sa Majesté logera chez le sieur Gilles Brunet (actuel hôtel Le Cep), la Reine chez le sieur Cocquille, le duc d’Anjou chez mademoiselle Delamare, et le cardinal chez le sieur Mill.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Hôtel Le Cep. Louis XIV.
Hôtel Le Cep. Louis XIV.
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Hôtel Le Cep.
Hôtel Le Cep.
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Parlement de Bourgogne Xe siècle. Ici se tenaient les jours généraux du duché de Bourgogne. Eudes IV y préside en 1212, Philippe le Hardi en 1370. Tribunal du bailliage de Beaune 1190 – 1489. Auditoire royal du bailliage 1489 – 1790. Palais de justice 1790 – 1861. Ce bâtiment, mutilé en 1874, a été restauré en 1960 par Joseph Drouhin. Dans l'enceinte gallo-romaine du IVe siècle. Caves et cuveries de la collégiale de Beaune XIIIe siècle. Cave des ducs de Bourgogne XIVe siècle. Celliers des rois de France.
Parlement de Bourgogne Xe siècle. Ici se tenaient les jours généraux du duché de Bourgogne. Eudes IV y préside en 1212, Philippe le Hardi en 1370. Tribunal du bailliage de Beaune 1190 – 1489. Auditoire royal du bailliage 1489 – 1790. Palais de justice 1790 – 1861. Ce bâtiment, mutilé en 1874, a été restauré en 1960 par Joseph Drouhin. Dans l'enceinte gallo-romaine du IVe siècle. Caves et cuveries de la collégiale de Beaune XIIIe siècle. Cave des ducs de Bourgogne XIVe siècle. Celliers des rois de France.
167
La Maison du Colombier est un hôtel particulier du XVIe siècle (avec échauguette et toiture de la tour en tuile vernissée de Bourgogne). En 1572 la Maison du Colombier est construite dans le centre historique de Beaune, face à la collégiale Notre-Dame de Beaune (XIIe siècle) et à deux pas des Hospices de Beaune (XVe siècle) et de l'Hôtel des ducs de Bourgogne & Musée du vin de Bourgogne (XIVe siècle). A ses pieds coule depuis des siècles la Bouzaise, qui traverse la ville. Dans les années 1870, la Bouzaize est couverte pour aménager l’avenue de la République.
La Maison du Colombier est un hôtel particulier du XVIe siècle (avec échauguette et toiture de la tour en tuile vernissée de Bourgogne). En 1572 la Maison du Colombier est construite dans le centre historique de Beaune, face à la collégiale Notre-Dame de Beaune (XIIe siècle) et à deux pas des Hospices de Beaune (XVe siècle) et de l'Hôtel des ducs de Bourgogne & Musée du vin de Bourgogne (XIVe siècle). A ses pieds coule depuis des siècles la Bouzaise, qui traverse la ville. Dans les années 1870, la Bouzaize est couverte pour aménager l’avenue de la République.
168
La collégiale Notre-Dame, basilique depuis 1958, se trouve dans le centre ville à l’emplacement du castrum romain de Belena. C'est le plus important trésor de la ville, avec le fameux Hôtel-Dieu. La fondation de la collégiale Notre-Dame et du chapitre remontent à la fin du 10e siècle. L’église actuelle a été construite dans le courant du 12e siècle par Etienne de Bagé, l’illustre évêque d’Autun qui a fait construire à la même époque la cathédrale d’Autun et Saint-Andoche de Saulieu. C’est l’un des plus grands édifices romans de la Bourgogne, construit sur le modèle de l'abbatiale de Cluny et plus proche de la cathédrale d’Autun.
La collégiale Notre-Dame, basilique depuis 1958, se trouve dans le centre ville à l’emplacement du castrum romain de Belena. C'est le plus important trésor de la ville, avec le fameux Hôtel-Dieu. La fondation de la collégiale Notre-Dame et du chapitre remontent à la fin du 10e siècle. L’église actuelle a été construite dans le courant du 12e siècle par Etienne de Bagé, l’illustre évêque d’Autun qui a fait construire à la même époque la cathédrale d’Autun et Saint-Andoche de Saulieu. C’est l’un des plus grands édifices romans de la Bourgogne, construit sur le modèle de l'abbatiale de Cluny et plus proche de la cathédrale d’Autun.
169
C’est vers 970 que Henri le Vénérable, duc de Bourgogne, décide de fonder une église plus grande que l’ancienne église Saint-Baudèle, avec un chapitre de chanoines. Une première église fut alors construite vers l’an 1000 avec les matériaux provenant du castrum antique.
C’est au 12e siècle que les ducs commencèrent le chantier d’une nouvelle collégiale, marquant la prospérité de Beaune à cette époque. La construction fut commencée, probablement vers 1130, par le duc Hugues II le Pacifique (1084-1143) et par son épouse Mathilde de Turenne. L’église assume le style clunisien des grandes églises construites sous l’épiscopat autunois d’Etienne de Bâgé (1112-1139), Saint-Lazare d’Autun et Saint-Andoche de Saulieu. Elle est mentionnée dans des bulles papales de Calixte II en 1120 et d’Eugène III en 1148, qui place l’église sous sa protection. En 1162, Mathilde de Turenne est enterrée sous le maître-autel. L’église est agrandie pendant la deuxième moitié du 12e siècle par le duc Hugues III (1148-1192). Deux travées de nef furent ajoutées pour recevoir les foules de pèlerins visitant l’église et c’est seulement au début du 13e siècle que la grande église romane fut terminée.
C’est vers 970 que Henri le Vénérable, duc de Bourgogne, décide de fonder une église plus grande que l’ancienne église Saint-Baudèle, avec un chapitre de chanoines. Une première église fut alors construite vers l’an 1000 avec les matériaux provenant du castrum antique. C’est au 12e siècle que les ducs commencèrent le chantier d’une nouvelle collégiale, marquant la prospérité de Beaune à cette époque. La construction fut commencée, probablement vers 1130, par le duc Hugues II le Pacifique (1084-1143) et par son épouse Mathilde de Turenne. L’église assume le style clunisien des grandes églises construites sous l’épiscopat autunois d’Etienne de Bâgé (1112-1139), Saint-Lazare d’Autun et Saint-Andoche de Saulieu. Elle est mentionnée dans des bulles papales de Calixte II en 1120 et d’Eugène III en 1148, qui place l’église sous sa protection. En 1162, Mathilde de Turenne est enterrée sous le maître-autel. L’église est agrandie pendant la deuxième moitié du 12e siècle par le duc Hugues III (1148-1192). Deux travées de nef furent ajoutées pour recevoir les foules de pèlerins visitant l’église et c’est seulement au début du 13e siècle que la grande église romane fut terminée.
170
Le cloître et la salle capitulaire sont reconstruits au 13e siècle par le chapitre, comptant trente chanoines à cette époque. En 1265 eut lieu la translation des reliques de saint Flocel et de saint Herné de l’ancienne église Saint-Flocel à Notre-Dame. En 1273, l’église est incendiée par le feu. Elle est restaurée dans le goût gothique et renforcée par des arcs-boutants à la fin du 13e siècle et au début du 14e siècle. A la fin du Moyen-Age, l’église est complétée par un nouveau porche gothique et par des séries de chapelles latérales. Les cardinaux Rolin dotent l’église d’œuvres d’art de style flamboyant et Renaissance de première importance. Un nouvel incendie en 1575 détruisit la flèche du clocher qui est reconstruite par Hugues Sambin.
Notre-Dame fut en grande partie épargnée à la Révolution. Elle fut classée Monument Historique en 1840 et devint église paroissiale. Une campagne de restauration de 1860 à 1863 fut menée par Maurice Ouradou sur les devis de Viollet le Duc datant de 1844. L’église fut nommée basilique mineure en 1958 par le pape Pie XII.
Le cloître et la salle capitulaire sont reconstruits au 13e siècle par le chapitre, comptant trente chanoines à cette époque. En 1265 eut lieu la translation des reliques de saint Flocel et de saint Herné de l’ancienne église Saint-Flocel à Notre-Dame. En 1273, l’église est incendiée par le feu. Elle est restaurée dans le goût gothique et renforcée par des arcs-boutants à la fin du 13e siècle et au début du 14e siècle. A la fin du Moyen-Age, l’église est complétée par un nouveau porche gothique et par des séries de chapelles latérales. Les cardinaux Rolin dotent l’église d’œuvres d’art de style flamboyant et Renaissance de première importance. Un nouvel incendie en 1575 détruisit la flèche du clocher qui est reconstruite par Hugues Sambin. Notre-Dame fut en grande partie épargnée à la Révolution. Elle fut classée Monument Historique en 1840 et devint église paroissiale. Une campagne de restauration de 1860 à 1863 fut menée par Maurice Ouradou sur les devis de Viollet le Duc datant de 1844. L’église fut nommée basilique mineure en 1958 par le pape Pie XII.
171
La façade est couronnée par un pignon avec une rosace et par deux clochers carrés inachevés du 13e siècle. Elle est précédée d’un porche ouvert construit durant les années 1330-1340 dans le style gothique bourguignon.
La façade est couronnée par un pignon avec une rosace et par deux clochers carrés inachevés du 13e siècle. Elle est précédée d’un porche ouvert construit durant les années 1330-1340 dans le style gothique bourguignon.
172
Le porche gothique fut ajouté en 1332 en avant corps. C'est sous ce porche qu'en août 1443, Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, lut la charte de fondation de l'Hôtel-Dieu qu'il mettait en chantier.
Le porche gothique fut ajouté en 1332 en avant corps. C'est sous ce porche qu'en août 1443, Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, lut la charte de fondation de l'Hôtel-Dieu qu'il mettait en chantier.
173
Le chevet à trois étages est d’un très bel effet. Les parties basses et les chapelles sont romanes, tandis que les parties hautes, comprenant les baies gothiques de l’abside et les arcs-boutants, sont des années 1300. Le beau clocher de l’église, surmontant la croisée du transept, fut construit en plusieurs étapes. Le premier étage est du 12e siècle, avec des arcatures aveugles et des pilastres cannelés. L’étage supérieur est du 13e siècle et s’ouvre par trois baies ogivales entre deux arcatures aveugles par face, décorées de voussures, de colonnettes et de chapiteaux. Le dôme à lanterne, de style Renaissance, date des années 1580.
Le chevet à trois étages est d’un très bel effet. Les parties basses et les chapelles sont romanes, tandis que les parties hautes, comprenant les baies gothiques de l’abside et les arcs-boutants, sont des années 1300. Le beau clocher de l’église, surmontant la croisée du transept, fut construit en plusieurs étapes. Le premier étage est du 12e siècle, avec des arcatures aveugles et des pilastres cannelés. L’étage supérieur est du 13e siècle et s’ouvre par trois baies ogivales entre deux arcatures aveugles par face, décorées de voussures, de colonnettes et de chapiteaux. Le dôme à lanterne, de style Renaissance, date des années 1580.
174
Les trois vaisseaux du porche sont à deux travées voûtés d’ogives et qui reposent sur des piliers et sur deux colonnes centrales. On y remarque un balustrade avec des gargouilles sculptées. Les portails sous le porche, mutilés à la Révolution, ont perdu leur décor, à l’exception des vantaux du 15e siècle et de la statue de la Vierge du 19e siècle.
Les trois vaisseaux du porche sont à deux travées voûtés d’ogives et qui reposent sur des piliers et sur deux colonnes centrales. On y remarque un balustrade avec des gargouilles sculptées. Les portails sous le porche, mutilés à la Révolution, ont perdu leur décor, à l’exception des vantaux du 15e siècle et de la statue de la Vierge du 19e siècle.
175
Les portails sous le porche, mutilés à la Révolution, ont perdu leur décor, à l’exception des vantaux du 15e siècle et de la statue de la Vierge du 19e siècle.
Les portails sous le porche, mutilés à la Révolution, ont perdu leur décor, à l’exception des vantaux du 15e siècle et de la statue de la Vierge du 19e siècle.
176
A droite de la façade, la Chapelle de Bouton des années 1530 présente une balustrade à galerie de bois et un riche décor de frises sculptées de la Renaissance.
A droite de la façade, la Chapelle de Bouton des années 1530 présente une balustrade à galerie de bois et un riche décor de frises sculptées de la Renaissance.
177
La Chapelle de Bouton des années 1530 présente une balustrade à galerie de bois et un riche décor de frises sculptées de la Renaissance.
La Chapelle de Bouton des années 1530 présente une balustrade à galerie de bois et un riche décor de frises sculptées de la Renaissance.
178
Le plan développé de la basilique montre une nef de six travées à collatéraux, un transept saillant, un chœur à déambulatoire et trois chapelles rayonnantes. L’architecture somptueuse montre les caractéristiques propres à l’art roman bourguignon : l'élévation à trois étages selon le modèle clunisien, le triforium avec triple arcature qui se prolonge dans les croisillons et le chœur, les doubles fenêtres hautes, les piliers cruciformes avec pilastres cannelés, le berceau brisé couvrant la nef et les croisillons et le clocher surmontant la coupole de la croisée. Les bas-côtés sont voûtés d’arêtes sur doubleaux brisés reposant sur des pilastres cannelés. Ils s’ouvrent sur douze chapelles gothiques, des 14e-16e siècles, au riche décor sculpté.
Le plan développé de la basilique montre une nef de six travées à collatéraux, un transept saillant, un chœur à déambulatoire et trois chapelles rayonnantes. L’architecture somptueuse montre les caractéristiques propres à l’art roman bourguignon : l'élévation à trois étages selon le modèle clunisien, le triforium avec triple arcature qui se prolonge dans les croisillons et le chœur, les doubles fenêtres hautes, les piliers cruciformes avec pilastres cannelés, le berceau brisé couvrant la nef et les croisillons et le clocher surmontant la coupole de la croisée. Les bas-côtés sont voûtés d’arêtes sur doubleaux brisés reposant sur des pilastres cannelés. Ils s’ouvrent sur douze chapelles gothiques, des 14e-16e siècles, au riche décor sculpté.
179
Le vaisseau de la nef, couvert de voûtes en berceau brisé sur doubleaux, s’élève sur trois étages selon le modèle clunisien. Le premier étage est celui des grandes arcades brisées à double rouleau, reposant sur des piliers cruciformes flanqués de deux colonnes engagées et de deux pilastres cannelés. Au niveau intermédiaire, un triforium aveugle se compose de triples arcatures avec pilastres cannelés et chapiteaux. Le dernier étage est illuminé par de doubles fenêtres hautes entourées d’arcatures. Les pilastres soutenant la voûte y sont flanqués de deux colonnettes.
Le vaisseau de la nef, couvert de voûtes en berceau brisé sur doubleaux, s’élève sur trois étages selon le modèle clunisien. Le premier étage est celui des grandes arcades brisées à double rouleau, reposant sur des piliers cruciformes flanqués de deux colonnes engagées et de deux pilastres cannelés. Au niveau intermédiaire, un triforium aveugle se compose de triples arcatures avec pilastres cannelés et chapiteaux. Le dernier étage est illuminé par de doubles fenêtres hautes entourées d’arcatures. Les pilastres soutenant la voûte y sont flanqués de deux colonnettes.
180
Le chœur roman, éclairé d'ouvertures gothiques, supporté par 7 arcades brisées est orné d'un bandeau de roses stylisées.
Le chœur roman, éclairé d'ouvertures gothiques, supporté par 7 arcades brisées est orné d'un bandeau de roses stylisées.
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La Vierge en Majesté dite Notre-Dame de Beaune est l’un des trésors de l’église. C’est une vierge noire en bois polychrome des années 1200, sculptée dans un bois fruitier qui s’est assombri avec le temps, et  qui provient probablement de l’Auvergne. La Vierge, assise sur le Trône de Sagesse avec des ornements géométriques et végétaux, porte l'enfant Jésus dont le bras et le pied ont disparu.
La Vierge en Majesté dite Notre-Dame de Beaune est l’un des trésors de l’église. C’est une vierge noire en bois polychrome des années 1200, sculptée dans un bois fruitier qui s’est assombri avec le temps, et qui provient probablement de l’Auvergne. La Vierge, assise sur le Trône de Sagesse avec des ornements géométriques et végétaux, porte l'enfant Jésus dont le bras et le pied ont disparu.
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La chapelle Saint Flocel dite de Bouton est la première chapelle au sud. Elle  a un plafond à caissons et un arc sculpté de style Renaissance.
La chapelle Saint Flocel dite de Bouton est la première chapelle au sud. Elle a un plafond à caissons et un arc sculpté de style Renaissance.
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Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Imposante ouverture en arc plein centre très sculpté Plafond à caissons, introduction du nouveau goût italien.
Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Imposante ouverture en arc plein centre très sculpté Plafond à caissons, introduction du nouveau goût italien.
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Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Autel retable en faux marbre XVIII siècle avec médaillon à l'effigie de St Luc Encadré par deux anges gainés en chêne style maniériste (Hugues Sambin sculpteur XVII siècle) Partie inférieure de l'autel : cartouche - Agneau Divin.
Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Autel retable en faux marbre XVIII siècle avec médaillon à l'effigie de St Luc Encadré par deux anges gainés en chêne style maniériste (Hugues Sambin sculpteur XVII siècle) Partie inférieure de l'autel : cartouche - Agneau Divin.
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Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Lutrin : ange en bois doré sculpté par Bonnet, 1820.
Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Lutrin : ange en bois doré sculpté par Bonnet, 1820.
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Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Statue : Sainte Marie Hermine de Jésus née à Beaune, martyrisée en Chine en 1900
Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Statue : Sainte Marie Hermine de Jésus née à Beaune, martyrisée en Chine en 1900
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Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Vitrail : baptême et crucifixion de Jésus (Didron 1896), président au vitrail : le Saint Esprit.
Chapelle Saint Flocel dite de Bouton. Vitrail : baptême et crucifixion de Jésus (Didron 1896), président au vitrail : le Saint Esprit.
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Autel de l'Enfant Jésus de Prague.
Autel de l'Enfant Jésus de Prague.
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Non mi tangere.
Non mi tangere.
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A gauche : le légat Simon de Brie, préside en l'an 1265 à la translation du corps saint Floscel à l'église Notre-Dame. Au centre : saint Floscel est condamné par le préfet Valérien à avoir la tête tranchée. À droite : Mgr Le Nordez,évêque de Dijon, ouvre la châsse de saint Floscel et donne une relique à l'église de Montebourg. Vitrail de Didron, 1900.
A gauche : le légat Simon de Brie, préside en l'an 1265 à la translation du corps saint Floscel à l'église Notre-Dame. Au centre : saint Floscel est condamné par le préfet Valérien à avoir la tête tranchée. À droite : Mgr Le Nordez,évêque de Dijon, ouvre la châsse de saint Floscel et donne une relique à l'église de Montebourg. Vitrail de Didron, 1900.
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Dans la chapelle Saint-Lazare, des peintures murales commanditées par Jean Rolin, cardinal d'Autun, attribuées à Pierre Spicre au XVème siècle. Y sont présentés la résurrection de Lazare entouré du Christ et des apôtres,
Dans la chapelle Saint-Lazare, des peintures murales commanditées par Jean Rolin, cardinal d'Autun, attribuées à Pierre Spicre au XVème siècle. Y sont présentés la résurrection de Lazare entouré du Christ et des apôtres,
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la lapidation de saint Étienne,
la lapidation de saint Étienne,
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Marthe,
Marthe,
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et Marie-Madeleine.
et Marie-Madeleine.
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Saint-Pierre proteste de sa fidélité à son maître. Saint-Pierre est crucifié la tête en bas. Saint-Pierre sortant de Rome rencontre Jésus portant sa croix. Vitrail de Didron, 1898.
Saint-Pierre proteste de sa fidélité à son maître. Saint-Pierre est crucifié la tête en bas. Saint-Pierre sortant de Rome rencontre Jésus portant sa croix. Vitrail de Didron, 1898.
203
Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Les patrons en furent commandés à Pierre Spicre par le cardinal Jean Rollin en 1474. Il les peignit à la détrempe sur toile, d'après les récits apocryphes de la légende dorée de Jacques de Voragine, recueil de la vie des saints paru en 1260. Elles ne furent offerte au chapitre de Beaune qu'en 1500. Elle commence par le baiser d'Anne et de Joachim (conception de Marie très prude), sa naissance, sa présentation au temple,
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. sa présentation au temple, ses prières et le choix du fiancé, indiqué par son bâton qui fleurit. Le perdant casse son bâton.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Puis le deuxième panneau montre son mariage,
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. 'arrivée chez Joseph, l'annonciation, puis une scène montrant le donateur.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. scène montrant le donateur. Le troisième montre la visitation, la nativité,
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. la nativité, la circoncision.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Le quatrième l'adoration des mages, la purification, la fuite en Égypte,
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. la purification, la fuite en Égypte, le massacre des saints innocents.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Le cinquième le message de l'ange annonçant qu'ils peuvent revenir d'Égypte, la dormition,
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. le couronnement de Marie, puis un portrait et les armoiries du donateur.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. La dormition.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Le couronnement de Marie.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. La naissance de Marie.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. Sa présentation au temple.
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Tapisseries de la Vierge, dites
Tapisseries de la Vierge, dites "à mille fleurs", tissées en soie et laine sur 19 panneaux. La circoncision.
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Le portail du bras droit du transept ouvre sur une galerie de cloître à sept travées. Il est cantonné de deux voussures à rinceaux et de quatre colonnes dont les chapiteaux sont sculptés de décors végétaux, de deux femmes-oiseaux et d’un combat de coqs.
Le portail du bras droit du transept ouvre sur une galerie de cloître à sept travées. Il est cantonné de deux voussures à rinceaux et de quatre colonnes dont les chapiteaux sont sculptés de décors végétaux, de deux femmes-oiseaux et d’un combat de coqs.
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La galerie du cloître  des XII ème et XIII ème siècles, à sept travées.
La galerie du cloître des XII ème et XIII ème siècles, à sept travées.
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La chapelle de l'Adoration.
La chapelle de l'Adoration.
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La galerie du cloître est surmontée d'une partie des anciens bâtiments canoniaux, actuellement utilisée comme presbytère.
La galerie du cloître est surmontée d'une partie des anciens bâtiments canoniaux, actuellement utilisée comme presbytère.
223
La tour du clocher, des XII ème et XIII ème siècles, est couronnée d'un dôme campaniforme surmonté d'une guette. Ce dôme fut construit au XVI ème siècle à la suite de l'incendie de la flèche primitive en 1575.
La tour du clocher, des XII ème et XIII ème siècles, est couronnée d'un dôme campaniforme surmonté d'une guette. Ce dôme fut construit au XVI ème siècle à la suite de l'incendie de la flèche primitive en 1575.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne. Les bâtiments de l'actuel musée du Vin occupent la partie sud-est de l'ancien castrum de Beaune. Sous les ducs Valois, il sert de résidence au châtelain de Beaune, officier ducal, et accueille occasionnellement le duc. L'hôtel ducal devient le Logis du Roi à partir de 1478. En 1919, la Ville de Beaune en devient propriétaire.
La cour principale est bordée sur trois côtés par des bâtiments d'un étage. Le bâtiment du côté de la rue Paradis présente une façade Renaissance allégée par de larges baies à meneaux surmontées d'arcs en accolade.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne. Les bâtiments de l'actuel musée du Vin occupent la partie sud-est de l'ancien castrum de Beaune. Sous les ducs Valois, il sert de résidence au châtelain de Beaune, officier ducal, et accueille occasionnellement le duc. L'hôtel ducal devient le Logis du Roi à partir de 1478. En 1919, la Ville de Beaune en devient propriétaire. La cour principale est bordée sur trois côtés par des bâtiments d'un étage. Le bâtiment du côté de la rue Paradis présente une façade Renaissance allégée par de larges baies à meneaux surmontées d'arcs en accolade.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne. Les remparts de Beaune, vieilles villes fortifiées au XVe siècle. Cela en relief évoquant les remparts échelle réduite au 1/200ème.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne. Les remparts de Beaune, vieilles villes fortifiées au XVe siècle. Cela en relief évoquant les remparts échelle réduite au 1/200ème.
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Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
Hôtel des ducs de Bourgogne. Musée du vin de Bourgogne.
233
La cuverie du musée du vin. Tout d'abord installé au beffroi en 1938, le musée du Vin bénéficie d'un nouvel écrin pour abriter ses collections en 1946, l'hôtel des ducs. L'inauguration a lieu en juin 1949.
Le programme scientifique et culturel du musée est né de la collaboration complice de Georges-Henri Rivière et André Lagrange.
Georges-Henri Rivière (1897 - 1985), conservateur du MNATP (musée national des arts et traditions populaires devenu le MuCEM, à Marseille), à Paris, s'investit dans les années 1945- 1960 à Beaune pour le développement du musée du Vin. Le musée du Vin retrace l'histoire de la vigne et du vin en Bourgogne. Les collections couvrent de vastes thématiques : travaux du vigneron, du négociant et du tonnelier, communautés vigneronnes, traditions régionales liées au vin, organisation et réglementation de la production... Il permet de saisir la construction historique de la Bourgogne viticole en tant que modèle de viticulture de terroir et site culturel né du mariage du génie de la nature et du génie des hommes.
La cuverie du musée du vin. Tout d'abord installé au beffroi en 1938, le musée du Vin bénéficie d'un nouvel écrin pour abriter ses collections en 1946, l'hôtel des ducs. L'inauguration a lieu en juin 1949. Le programme scientifique et culturel du musée est né de la collaboration complice de Georges-Henri Rivière et André Lagrange. Georges-Henri Rivière (1897 - 1985), conservateur du MNATP (musée national des arts et traditions populaires devenu le MuCEM, à Marseille), à Paris, s'investit dans les années 1945- 1960 à Beaune pour le développement du musée du Vin. Le musée du Vin retrace l'histoire de la vigne et du vin en Bourgogne. Les collections couvrent de vastes thématiques : travaux du vigneron, du négociant et du tonnelier, communautés vigneronnes, traditions régionales liées au vin, organisation et réglementation de la production... Il permet de saisir la construction historique de la Bourgogne viticole en tant que modèle de viticulture de terroir et site culturel né du mariage du génie de la nature et du génie des hommes.
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Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin. Dans l'Antiquité égyptienne, grecque et romaine, on employa successivement la technique de la torsion d'une grande pièce d'étoffe enfermant le raisin, puis des bâtis serrant la vendange à l'aide de coins enfoncés au maillet. Au Moyen-Age, des machines, dont la pression s'obtenait par un cabestan mû par un jeu de leviers furent utilisés.
Les premiers pressoirs à vis paraissent avoir été | inventés par les Egyptiens ; le Musée d'Alexandrie possède les curieux éléments d'un tel modèle, plusieurs fois millénaire. Dans les peintures de Pompéï, on voit des pressoirs à huile de même conception, qui sont les ancêtres du pressoir à grand point.
Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin. Dans l'Antiquité égyptienne, grecque et romaine, on employa successivement la technique de la torsion d'une grande pièce d'étoffe enfermant le raisin, puis des bâtis serrant la vendange à l'aide de coins enfoncés au maillet. Au Moyen-Age, des machines, dont la pression s'obtenait par un cabestan mû par un jeu de leviers furent utilisés. Les premiers pressoirs à vis paraissent avoir été | inventés par les Egyptiens ; le Musée d'Alexandrie possède les curieux éléments d'un tel modèle, plusieurs fois millénaire. Dans les peintures de Pompéï, on voit des pressoirs à huile de même conception, qui sont les ancêtres du pressoir à grand point.
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Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
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Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
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Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
Les pressoirs dans la cuverie du musée du vin.
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Etal de marchand de vin. Plâtre.
Moulage d’après un original gallo-romain conservé au Musée archéologique de Dijon Epoque gallo-romaine .
Etal de marchand de vin. Plâtre. Moulage d’après un original gallo-romain conservé au Musée archéologique de Dijon Epoque gallo-romaine .
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Fragment de mausolée bachique. Pierre.
IIe siècle de notre ère.
Découvert en 1683, lors de la démolition d’une tour du castrum gallo-romain du IIIe siècle, ce fragment fut réemployé dans la maçonnerie de la porte cochère donnant accès, par la rue Paradis, à l’Hôtel des Ducs.
Dégagé et réidentifié vers 1951 par Lucien Perriaux, il a été attribué au Musée du Vin en vue d’y être exposé sur les lieux mêmes de sa découverte.
Ce monument, à mettre en lien avec les mystères de Bacchus, représente trois personnages issus du thiase (cortège bachique) : le dieu Pan jouant de la flûte et deux bacchantes.
Fragment de mausolée bachique. Pierre. IIe siècle de notre ère. Découvert en 1683, lors de la démolition d’une tour du castrum gallo-romain du IIIe siècle, ce fragment fut réemployé dans la maçonnerie de la porte cochère donnant accès, par la rue Paradis, à l’Hôtel des Ducs. Dégagé et réidentifié vers 1951 par Lucien Perriaux, il a été attribué au Musée du Vin en vue d’y être exposé sur les lieux mêmes de sa découverte. Ce monument, à mettre en lien avec les mystères de Bacchus, représente trois personnages issus du thiase (cortège bachique) : le dieu Pan jouant de la flûte et deux bacchantes.
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Vierge à l’Enfant tenant une grappe de raisin dite « Notre-Dame de Beaune ».
Pierre polychrome. XVIe siècle.
Provient d’une maison de Beaune démolie en 1901 Dépôt de la Société archéologique de Beaune, dépôt du Musée des Beaux-arts de Beaune en 1946 i lnv. D.46.10.1
La Vierge est la patronne de la ville de Beaune. La grappe l de raisin qu’elle tient avec l’Enfant évoque la place essentielle que tient le vin dans la religion chrétienne. Assimilé au sang du Christ dans la liturgie, le vin voit sa production et sa consommation fortement augmenter dès le début de l’époque médiévale. Les évêchés et les établissements monastiques possèdent un nombre important de vignobles. Produisant du vin pour le culte et pour répondre à leur devoir d’hospitalité, ces communautés religieuses ont joué un rôle déterminant dans le développement du vignoble et du parcellaire viticole bourguignons.
Vierge à l’Enfant tenant une grappe de raisin dite « Notre-Dame de Beaune ». Pierre polychrome. XVIe siècle. Provient d’une maison de Beaune démolie en 1901 Dépôt de la Société archéologique de Beaune, dépôt du Musée des Beaux-arts de Beaune en 1946 i lnv. D.46.10.1 La Vierge est la patronne de la ville de Beaune. La grappe l de raisin qu’elle tient avec l’Enfant évoque la place essentielle que tient le vin dans la religion chrétienne. Assimilé au sang du Christ dans la liturgie, le vin voit sa production et sa consommation fortement augmenter dès le début de l’époque médiévale. Les évêchés et les établissements monastiques possèdent un nombre important de vignobles. Produisant du vin pour le culte et pour répondre à leur devoir d’hospitalité, ces communautés religieuses ont joué un rôle déterminant dans le développement du vignoble et du parcellaire viticole bourguignons.
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Bouzaize sortant de sous la ville au lavoir. Le lavoir Saint-Jacques a été édifié en 1887 au pied du rempart, où la Bouzaize sort à l’air libre après son mystérieux passage sous l’Hôtel-Dieu.
Resté longtemps en service, ce lavoir très fréquenté était notamment utilisé par les lavandières d’une blanchisserie bâtie juste à côté.
De l’autre côté du boulevard se situait le quartier des tanneurs, dont les cuves nauséabondes étaient creusées à même le sol. Il y a peu, on pouvait encore voir les volets de bois ventilant les greniers où les peaux étaient mises à sécher.
Bouzaize sortant de sous la ville au lavoir. Le lavoir Saint-Jacques a été édifié en 1887 au pied du rempart, où la Bouzaize sort à l’air libre après son mystérieux passage sous l’Hôtel-Dieu. Resté longtemps en service, ce lavoir très fréquenté était notamment utilisé par les lavandières d’une blanchisserie bâtie juste à côté. De l’autre côté du boulevard se situait le quartier des tanneurs, dont les cuves nauséabondes étaient creusées à même le sol. Il y a peu, on pouvait encore voir les volets de bois ventilant les greniers où les peaux étaient mises à sécher.
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La tour des Cordeliers. C’est l’une des quatre grosses tours (ou
La tour des Cordeliers. C’est l’une des quatre grosses tours (ou "boulevards") construites au début du XVIe siècle. Elle faisait partie du couvent des Cordeliers, dont l’église fut malheureusement éventrée pour faire passer la rue de l’Hôtel-Dieu (début XIXe siècle). Vendue à un particulier comme Bien National à la Révolution, cette tour a été léguée, au XIXe siècle, aux Hospices de Beaune. Appelée improprement « Bastion des Hospices », elle sert de cadre au prestigieux dîner de la Vente des Vins des Hospices de Beaune.
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La tour des Cordeliers.
La tour des Cordeliers.
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